Même les observateurs les plus aguerris de la scène politique marocaine ne sauraient apporter une réponse à cette interrogation. Car au sein même de la formation politique dirigée par l’ex-ministre de l’Habitat, Nabil Benabdellah (photo), la question n’est pas tranchée. Entre ceux qui militent pour le «j’y suis, j’y reste» et ceux qui veulent se ranger dans l’opposition, il y a un fossé que peut-être comblera le Comité central qui se réunira en session extraordinaire le 4 novembre courant.
Il faut dire que depuis que Benabdellah a été limogé du gouvernement, de même que son camarade de parti Houcine El Ouardi, qui occupait le portefeuille de la Santé, une sorte de flou artistique règne quant au cheminement que doit prendre le Parti du progrès et du socialisme.
L’ancien secrétaire général du PPS, Moulay Ismail Alaoui, s’est, lui, clairement prononcé : il faut quitter la majorité gouvernementale... et grossir les rangs de l’opposition. Sa voix sera-t-elle audible pour autant ? Si tant est qu’elle le soit, la voix du PPS sera-t-elle audible au sein de l’opposition ?
Toujours est-il qu’il reste toujours à ce parti une fenêtre de tir : il a été consulté par le chef de gouvernement pour proposer de nouveaux noms de ministres, en remplacement de ceux qui ont été limogés.■
D. W.