Suite à une réunion du Comité exécutif sanctionnée par un communiqué très vague, le parti de l'Istiqlal (PI) a laissé les observateurs sur leur faim. Tout en félicitant le PJD pour sa victoire électorale, le parti nationaliste n'a laissé transparaître aucune position claire, se disant préoccupé par les échéances de 2021 (sic).Une position qui renseigne sur le désarroi du PI, pas encore remis de la claque reçue lors du scrutin du vendredi 7 octobre. Selon une source sûre, la direction de l'Istiqlal attend d'abord qu'Abdelilah Benkirane fasse le premier pas. Peu probable quand on sait que le chef du gouvernement reconduit préfère garder la majorité sortante, notamment du côté du RNI où il dispose d'un réservoir de compétences qui ont déjà fait leurs preuves et qui ont la caution des hautes autorités.
Ces noms dont le PJD ne veut pas
Une autre source proche du secrétariat général du PJD nous a affirmé que les noms de ministrables que risque de proposer l'Istiqlal ne pourraient en aucun cas être acceptés. Il s'agit, d'après la même source, de Rahal Mekkaoui, Adil Benhamza, Mouna Ghoullam et Abdelkader El Kihel qui constituent la garde rapprochée de Hamid Chabat (photo). En outre, les visées de ce dernier sur le perchoir ne seraient pas les bienvenues. D'où la difficulté pour l'Istiqlal de trouver une place aujourd'hui dans le nouveau gouvernement de Benkirane. D'autre part, et d'après un ministre sortant du PJD, il y a de fortes chances pour que l'actuelle majorité sortante soit reconduite, à laquelle s'ajouteraient les députés de l'Union Constitutionnel (UC). Le prochain gouvernement devra être formé rapidement afin d'être prêt pour les grandes échéances qui attendent le Royaume, dont notamment la COP 22 qui se tient en novembre à Marrakech.
Quelques indiscrétions
Au niveau des portefeuilles ministériels, des noms circulent déjà. Selon nos informations, Saadeddine El Othmani briguerait la présidence du Parlement, Aziz Akhannouch rejoindrait le ministère des Affaires étrangères, et Abdelkader Amara, l'actuel ministre de l'Energie, le remplacerait à l'Agriculture. Le ministère de l'Energie reviendrait, lui, à Amina Benkhadra qui signerait ainsi son retour au gouvernement. Moulay Hafid Elalamy se maintiendrait au ministère de l'Industrie, tout comme Mohamed Abbou au Commerce extérieur. Mohamed Boussaid devrait également rester au gouvernement, mais pas forcément aux manettes des Finances.■