Le bureau politique du Parti du progrès et du socialisme a examiné, à l’ouverture des travaux de sa réunion hebdomadaire, tenue mardi 20 octobre courant, l’évolution de la situation générale dans notre pays. Il s’est tout particulièrement arrêté sur les priorités qui se posent en cette période critique que notre pays traverse et qui se résument d’abord et surtout à dégager des réponses novatrices aux défis posés par la pandémie de la Covid-19.
Et ce, à travers la relance de l’économie et de la production, l’octroi d’un intérêt particulier aux secteurs sociaux vitaux, dont en premier lieu l’enseignement et la santé, et la mise en œuvre du grand projet relatif à la généralisation de la protection sociale universelle, conformément aux orientations royales éclairées contenues dans les deux discours du Trône et d’ouverture du Parlement.
A l’opposé, le bureau politique a enregistré avec grand regret le climat politique négatif, qui résulte des pratiques de l’ensemble des composantes de la majorité gouvernementale. Au lieu d’assurer le portage de ces questions vitales du développement en tant que gouvernement politique homogène et fort et de se pencher en premier lieu sur le traitement des dossiers liés à la situation des citoyennes et citoyens et des difficultés qu’ils affrontent dans leur vécu quotidien, difficultés exacerbées par la pandémie et de se préoccuper de la situation de nombreux secteurs de production, des services et des métiers, les partis de la majorité gouvernementale préfèrent donner la priorité à l’étalage au grand jour de leurs divergences au sujet de la question des lois électorales, à leur exagération et à l’échange de propos stériles à ce sujet.
Ceci qui impacte négativement la préparation saine des prochaines échéances et occulte en parallèle les mesures urgentes que requièrent les défis de la relance de l’économie et du traitement des conditions sociales.
En rapport avec cette situation, le bureau politique a examiné le projet de Loi de Finances pour l’année 2021, présenté par le gouvernement aux deux chambres du Parlement. Il a discuté les hypothèses sur lesquelles il repose, les prévisions, les orientations et les objectifs, tout en ayant à l’esprit de manière objective les situations internationale et nationale difficiles et exceptionnelles dans lesquelles il s’inscrit, du fait des répercussions dévastatrices et de la situation économique et sociale nocive générée par la pandémie de la Covid-19.
Le bureau politique a enregistré à ce propos une position préliminaire, selon laquelle, nonobstant les mesures et des dispositions que comporte ce projet et qui visent et prétendent traiter timidement cette situation, il sera incapable d’apporter les réponses requises à la situation inquiétante que connait notre pays. Ce projet n’est pas à même de rétablir la confiance des opérateurs pour réaliser la relance économique susceptible de faire tourner la machine de production et de traiter la situation sociale délicate de larges couches de notre peuple.
A cela s’ajoute le fait qu’il manque d’ambition et d’audace à la hauteur des défis énormes qui se posent. Il est prisonnier d’une approche qui ne permet pas l’amorce des réformes structurantes requises et escomptées, dont celles que notre parti a présentées récemment et que nous allons soumettre de nouveau et défendre à l’intérieur et à l’extérieur du Parlement, à l’occasion de l’examen du projet de Loi de Finances.
S’agissant de la vie du parti et du programme d’action pour la période à venir, le bureau politique a poursuivi son travail préparatoire de l’université du Parti du progrès et du socialisme, qui sera organisée les 11 et 12 novembre 2020. Il a pris les mesures nécessaires à la réussite de cette échéance intellectuelle et politique, qui constitue une tradition annuelle pour la réflexion et l’examen des questions essentielles de notre pays et de notre peuple. Cette année, ses travaux vont s’articuler autour d’un thème d’actualité intitulé : «la nécessité de la politique».
Le bureau politique a également pris connaissance de la méthodologie et du programme d’action du groupe chargé d’élaborer les programmes électoraux, nationalement, régionalement et localement, et ce en prévision des échéances électorales de l’année prochaine.
Le bureau politique a également examiné des rapports concernant le bilan d’action des organes du parti aux niveaux régional et provincial et pris les décisions nécessaires pour les accompagner.