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Tebboune : Un paranoïaque mauvais courtisan

Tebboune : Un paranoïaque mauvais courtisan

Tenant coûte que coûte à maintenir les tensions avec le Maroc, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a parallèlement choisi de s’illustrer autrement sur la scène internationale : il lâche Macron et courtise maladroitement Poutine.

Le Maroc a bon dos. Il aurait une capacité de nuisance incroyable. Au point qu’il serait responsable, selon la junte au pouvoir en Algérie, de tous les maux qui frappent ce pays. Chaque jour, ce régime décrié en interne et isolé sur le plan international en remet une couche. 
Il vient d’accuser le Royaume d’avoir orchestré «un plan criminel» pour ruiner l’économie algérienne en y faisant circuler de faux-billets d’un montant de 321 millions de centimes en coupures de 2.000 dinars, soit près de 21.830 euros. Dans un communiqué publié dimanche 18 juin par les services de la Sûreté nationale et repris en boucle par les médias locaux, il est indiqué que, dans cette affaire menée «depuis le Maroc par son instigateur», «quatre individus ont été arrêtés». Notons le bien : les mis en cause sont tous de nationalité algérienne (sic !).

Le pouvoir algérien n’en est pas à son premier coup d’essai. Coup d’œil dans le rétroviseur :
•    Le Royaume serait derrière les incendies qui ont frappé la Kabylie en août 2021;
•     Il serait également responsable des innombrables quantités de psychotropes qui circulent sur le territoire algérien;
•    Le Maroc a même été accusé, en octobre 2021, d’être à l’origine de la qualité désastreuse de la pelouse du stade Tchaker, situé à Blida. Sans blague !

Clairement, le régime algérien est englué dans ses délires paranoïaques qu’il semble utiliser comme prétexte pour se dédouaner de son incompétence et de son incapacité à répondre aux aspirations et attentes des Algériens. Alors, il tente d’embobiner le peuple comme il peut. Quitte à se parer de ridicule en sortant certaines énormités qui ne convainquent même pas les simples d’esprit. 
Nous le disions tantôt : le régime algérien est obsédé par le Maroc. Une obsession maladive qui le prive de toute rationalité, au point qu’il ne peut envisager autrement ses relations avec le Maroc que sous un prisme conflictuel. 

Yeux doux à Poutine

Et il est depuis plusieurs mois maintenant dans cette même logique de bras de fer avec la France, qui accuse le système «politico-militaire» algérien d’entretenir une «rente mémorielle». Tout récemment, le président Abdelmadjid Tebboune a décidé de rétablir par décret le troisième couplet, du Kassaman, l'hymne national algérien. Ce troisième couplet, qui cite la France, dit ceci : «Ô France ! Le temps des palabres est révolu. Nous l’avons clos comme on ferme un livre. Ô France ! Voici venu le temps où il te faut rendre des comptes. Prépare-toi ! Voici notre réponse. Le verdict, notre révolution le rendra car nous avons décidé que l'Algérie vivra». 

Cette initiative, l’on s’en doute, attise davantage les tensions entre Alger et Paris, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, estimant qu’elle pouvait «apparaître à contre-temps», tout en s’interrogeant sur «la décision d'étendre l'usage d'un hymne qui date d'une autre époque au moment même où le président de la République Emmanuel Macron et le président (algérien Abdelmadjid) Tebboune ont décidé, à l'été dernier, de donner un nouvel élan à nos relations».

Bref, résumons : Alger refuse de fumer le calumet de la paix avec Rabat et, à force de souffler sur les braises, creuse la distance avec Paris. Pour finalement s’acoquiner avec Moscou. Oui, Tebboune fait désormais les yeux doux au président russe Vladimir Poutine, même s’il ne semble pas être doué pour la séduction. Surtout que, dans une tentative de flatterie très gauche, le président algérien a affirmé, lors de sa récente visite en Russie, que «Poutine est un ami de l’humanité». Blague de mauvais goût ? Compliment sincère ? Ces propos dignes d’un mauvais courtisan ont en tout cas mis l’artisan de la guerre en Ukraine dans l’embarras et provoqué rires sous cape et agacement au sein de la classe politique occidentale. 

Mais au-delà de la diplomatie de l’absurde d’Alger, le rapprochement Tebboune – Poutine met en surbrillance l’échec de Macron au Maghreb, entre autres. Un Macron qui, à force de jongler avec le «en même temps» pour satisfaire son agenda politique, a réussi l’exploit de se fâcher avec le Maroc et l’Algérie… en même temps.


F. Ouriaghli

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