L’Union marocaine des agents généraux (UMAG) prend son bâton de pèlerin et poursuit sa tournée dans les principales villes du Royaume pour constituer un bureau régional.
La capitale économique se veut ainsi la 7ème escale. En cette occasion, l’UMAG sensibilise les agents à la dangerosité des articles contenus dans le projet de loi ou le livre IV du Code des assurances, qu’elle qualifie de pessimiste. Jamal Diwany, son président, annonce à ce propos que les agents comptent agir et réagir jusqu’à obtenir gain de cause. Au nom de l’UMAG, il pointe du doigt l’article 290 qui officialise d’autres canaux de distribution. En plus des intermédiaires, la distribution sera autorisée, au même titre que les banques, à des bureaux de gestion directe, à d’autres établissements de crédits ainsi qu’aux associations de microcrédit pour pouvoir commercialiser quelques produits d’assurance.
... Le volet relatif à la succession dénoncé
Jamal Diwany remet en cause également l’article 294 relatif au traité de nomination qui est censé être un contrat équilibré entre les deux opérateurs (agents et assureurs), sachant qu’il est plus un contrat d’adhésion. L'autre aberration mentionnée est le mandat exclusif qui autorise la prise en charge des impayés par l’agent, alors qu’ils font partie de la trésorerie des compagnies d’assurance. Ajoutons à cela le fait que la compagnie d’assurance a le droit de résilier le contrat en cas de faute grave ou force majeure. Les agents exhortent l’administration à bien définir les cas de force majeure.
Le problème de la succession se pose également avec acuité. En cas de décès d’un agent, le projet donne droit à la compagnie et non aux héritiers, de désigner un gestionnaire au bout de deux mois et un successeur après un an. Les ayants droit peuvent prétendre à une indemnité compensatrice. La liste des griefs est loin d’être exhaustive, et elle exaspère bien les agents.