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Conflit Hamas - Israël: Escalade meurtrière au Proche-Orient

Conflit Hamas - Israël: Escalade meurtrière au Proche-Orient

Les violences ont déjà fait plus de 2.200 morts.

Les craintes de la communauté internationale : le risque d’embrasement régional.

 

Par D. William

Le 7 octobre 2023 : le jour où tout a changé. Il marque le début d'une escalade majeure dans le conflit entre le Hamas et Israël.

Le mouvement islamiste palestinien a lancé une série d'attaques minutieusement coordonnée contre l'État hébreu, impliquant des tirs de roquettes et des infiltrations en territoire israélien : au moins 1.200 Israéliens ont été tués et quelque 150 civils et soldats sont toujours retenus en otage dans la bande de Gaza.

Le Hamas, qui contrôle Gaza depuis 2007 et qui est considéré comme une organisation terroriste par Israël, justifie ces attaques par la nécessité de mettre fin aux «crimes de l'occupation». 

La riposte d’Israël a été vigoureuse, à travers l’opération militaire d'envergure baptisée "Sabres de fer" et la mobilisation de quelque 300.000 réservistes. La déclaration du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, qui a affirmé que «nous sommes en guerre» et que le Hamas paierait un «prix sans précédent», augure d’une escalade de violence sans précédent, qui risque de perdurer.

Déjà, pas moins de 1.055 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza.

 

Game changer

Cette nouvelle flambée de violence ravive incontestablement les plaies profondes du conflit israélo-palestinien, qui persiste depuis plus de 70 ans. Un conflit complexe et douloureux, dont les racines se prolongent loin dans le temps.

Et qui, visiblement, va s’enliser davantage et virer en une nouvelle chouannerie meurtrière. Car, incontestablement, cette attaque du Hamas va littéralement changer la donne dans ce conflit, et semble avoir définitivement enterré toute chance de paix dans la région pour le moment, au grand dam des civils.

C’est pourquoi les appels à la désescalade risquent d’être vains. Pour l’instant en tout cas. Dans ce cadre, sur instructions du Roi Mohammed VI, le Maroc, président de la session actuelle du Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau ministériel, a appelé, dimanche 8 octobre, à la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil au niveau des ministres des Affaires étrangères arabes.

Cette réunion a lieu le mercredi 11 octobre au Caire, avec pour objectif «d'examiner les actions politiques à mener aux niveaux arabe et international pour mettre fin à l’escalade dans les territoires palestiniens et cesser de prendre pour cible les civils». Le Maroc a, à ce titre, présenté quatre axes faisant office de feuille de route face à la détérioration de la situation dans la bande de Gaza et les territoires palestiniens occupés.

 

Risque d’embrasement régional

Ce conflit alimente les tensions entre Israël et les pays arabes voisins, ce qui complique davantage le processus de paix. Aujourd’hui, la plus grande crainte de la communauté internationale reste une propagation du conflit, qui aura des répercussions géopolitiques majeures au MoyenOrient.

Une crainte légitime, car un nouveau front risque de s’ouvrir avec le Hezbollah, parrainé par l’Iran et grand allié du Hamas, mais ennemi juré d’Israël.

En 2006 déjà, les deux belligérants avaient fait tonner les armes lors d’une guerre meurtrière, appelée encore «guerre des 33 jours», qui avait fait plus de 1.000 civils tués côté libanais et plus d’un million de réfugiés.

Le Hezbollah s’invitera-t-il alors dans le conflit aux côtés du Hamas ou restera-t-il neutre ? La stabilité régionale sera-t-elle définitivement compromise ? Quoi qu’il en soit, cette «guerre» a d’ores et déjà des conséquences au niveau mondial, suscitant des réactions diverses.

Si en Europe plusieurs pays européens, dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont condamné l’attaque du Hamas et renforcé les mesures de sécurité autour des sites juifs, des manifestations de soutien aux Palestiniens ont cependant eu lieu dans plusieurs pays du Proche-Orient.

En Iran, des centaines de personnes ont manifesté dans les grandes villes, brûlant des drapeaux israéliens et exprimant leur solidarité avec Gaza. Au Liban, le Hezbollah a organisé un rassemblement en soutien à l'offensive palestinienne, déclarant que «le temps de la vengeance est venu».

Même son de cloche en Syrie, à Bagdad et au Yemen, où des manifestants ont laissé s’exprimer librement leurs sentiments anti-israéliens.

Cette sympathie à l’égard du peuple palestinien remet profondément en cause le réchauffement des relations entre Israël et certains États arabes, notamment les Émirats Arabes Unis et l'Arabie Saoudite. Des pays confrontés de plus en plus à une opinion publique pro-palestinienne qui désapprouve leur normalisation avec Israël.

Bref, l’avenir de la région, qui est déjà un foyer de tensions et de conflits permanents, demeure plus qu’incertain, alors que les violences et les pertes humaines continuent de s'accumuler des deux côtés.

La question est maintenant de savoir comment les relations israélo-palestiniennes évolueront après ce conflit. Pourra-t-on ramener la paix et la stabilité dans cette région fortement tourmentée ? 

 

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