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Côté pluie, côté foot

Côté pluie, côté foot

Ceux qui sont aux affaires n’ont pas du tout été gâtés ces trois dernières années. Vous me direz certainement qu’ils ont choisi leurs voies, qu’ils ont voulu faire de la politique et briguer des postes ministériels. C’est vrai, mais ils n’imaginaient certainement pas qu’ils allaient se farcir une crise sanitaire planétaire, une guerre russo-ukrainienne avec des répercussions mondiales et une flambée des prix des matières premières et énergétiques qui chahute fortement les fondamentaux de l’économie nationale. Le tout, saupoudré d’épisodes de sécheresse de plus en plus récurrents et de plus en plus sévères et d’un déficit hydrique qui inquiète politiques et experts. Dans ce panorama sombre, un léger éclairci cependant émanant de deux éléments : 

• D’abord, il y a la pluie. La météo reste assez clémente ces derniers jours.Les précipitations sont de retour et ont concerné plusieurs régions, avec un impact positif sur le couvert végétal et les activités agricoles. Jusqu’à lundi, elles ont atteint 90 mm. Certes, il y a un déficit de 20% par rapport à une année normale (110 mm), mais c’est largement mieux que la précédente saison (84,6 mm), selon les chiffres communiqués par le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki. Qui précise que les eaux de barrages destinées à des fins agricoles se sont élevées à 3,23 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage d'environ 24%, et un taux de déficit de 25% par rapport à la saison précédente.

Du coup, les agriculteurs ont un peu la banane, après avoir été durement affectés ces deux dernières années par le déficit pluviométrique. Ils ne sont pas les seuls à retrouver un semblant de moral. Le gouvernement, également, nourrit l’espoir de voir ces épisodes pluviométriques se multiplier et se prolonger. Car la réussite de la campagne agricole en dépend.

Et, in fine, la croissance économique aussi. Après un exercice 2022 au terme duquel le taux de croissance devrait être inférieur à 1%, les prévisionnistes tablent sur un rebond en 2023. Si des institutions comme le FMI et la BERD prévoient respectivement 3,1 et 3,3% de croissance, le gouvernement marocain, lui, fixe la barre plus haut dans la Loi de Finances, tablant sur 4,5% en 2023, avec entre autres hypothèses une production céréalière à 75 millions de quintaux. Une hypothèse qui reste exclusivement tributaire des pluies. Il faut donc espérer que les campagnes marocaines continuent d’être arrosées.

• Ensuite, il y a ce Mondial 2022, et surtout ce parcours historique des Lions de l’Atlas. Le foot nous a fait du bien. Beaucoup de bien. Il a amené joie et bonheur au peuple marocain, au point qu’il se surprend à oublier la morosité économique ambiante.

 

Par D. William

 

 

 

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