Rendons-nous à l’évidence : le coronavirus a été démystifié par les gens. Au Maroc en tout cas, depuis le déconfinement, on assiste à un relâchement coupable.
Si dans les entreprises on continue à respecter globalement les gestes barrières (port du masque, lavage régulier des mains, distanciation physique...), dans la rue, il nous est donné de constater tout autre chose.
Il faut se promener dans certains quartiers de Casablanca pour s’en rendre compte. C’est comme si la Covid-19 avait subitement disparu ou, pire encore, qu’elle n’avait jamais existé.
Les citoyens ont repris une vie normale, au mépris des mesures de précaution édictées par les autorités.
Il semble dès lors utile de rappeler deux faits importants :
• Primo, il y a une augmentation du nombre de personnes contaminées depuis le déconfinement.
Cela est certes dû à l’élargissement du cercle des dépistages collectifs précoces, l’intensification des consultations et le suivi des personnes contacts, mais on ne peut ignorer aussi l’apparition de foyers de contamination.
C’est ce qui s’est passé notamment à Safi, où les autorités ont initié des mesures restrictives fermes.
• Secundo, la Covid-19 tue toujours. Cela passe presque inaperçu, mais il y a une hausse inquiétante du nombre de décès ces derniers jours au Maroc. Entre le 29 juin et le mardi 7 juillet, un total de 15 personnes sont mortes du coronavirus.
Cela va-t-il inciter les citoyens à être moins désinvoltes et à prendre conscience de la gravité de la situation que nous traversons ?
Il faut l’espérer. Croire que tout est fini serait une erreur gravissime.
Au Royaume-Uni, en Espagne, en Allemagne, en Italie… les autorités ont dû procéder soit au durcissement des restrictions, soit à des confinements localisés suite à l’apparition de clusters.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons rester vigilants.
D. William