Un nouveau variant de la Covid-19 présentant un grand nombre de mutations vient d’être détecté en Afrique du Sud, a indiqué jeudi l'Institut national sud-africain des maladies transmissibles (NICD).
La nouvelle souche détectée pour la première fois au Botswana a été baptisée B.1.1.529 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon les experts, elle présente un grand nombre de mutations, suscitant des inquiétudes quant à sa transmissibilité, sa gravité et sa résistance potentielle au vaccin
Le NICD a averti, ainsi, que "le nombre de personnes testées positives à la nouvelle variante augmente rapidement, en particulier dans les provinces de Gauteng, le Nord-Ouest et le Limpopo", notant qu’il n'est pas surprenant qu'une nouvelle variante ait été détectée en Afrique du Sud.
Le professeur Adrian Puren, directeur exécutif par intérim du NICD, a souligné que "bien que les données soient limitées, nos experts travaillent d'arrache-pied avec tous les systèmes de surveillance établis pour comprendre la nouvelle variante et quelles pourraient être les implications potentielles."
Le ministre de la Santé, Joe Phaahla, a déclaré que le gouvernement espérait avoir une longue pause entre la troisième et quatrième vague, mais la découverte de ce nouveau variant a tout changé.
"Nous espérions que l'augmentation du nombre de cas constatée dans la province de Gauteng pourrait être contenue, mais cette nouvelle variante en cours d'identification confirme que cet ennemi est très imprévisible", a-t-il dit.
Dans ce contexte, le Conseil national de commandement du coronavirus se réunira, ce week-end, pour discuter de la possibilité d'intensifier les restrictions pour faire faire à la nouvelle variante.
Plusieurs experts et scientifiques ont lancé, récemment, un appel pour que le gouvernement sud-africain envisage de rendre la vaccination contre la Covid-19 obligatoire, en raison de la lenteur du programme de déploiement de la vaccination.
«La désinformation sur les vaccins doit être traitée et le gouvernement doit envisager la vaccination obligatoire», ont déclaré des experts, déplorant que les idées fausses et la désinformation aient provoqué une hésitation à l'égard des vaccins.