L’organisation de ce séminaire s’inscrit dans le cadre du partenariat d’exception renforcé voulu par le Roi Mohamed VI et le Président français Emmanuel Macron et vient traduire la détermination de nos institutions judiciaires à renforcer la coopération bilatérale en matière de lutte contre la criminalité organisée, les trafics illicites de stupéfiants et la criminalité économique et financière.
Avec le terrorisme, la criminalité organisée constitue aujourd’hui l’une des plus importantes menaces, au niveau national comme au niveau international. L’adaptabilité des réseaux criminels, la transversalité des modes opératoires et des champs infractionnels investis ainsi que les profits colossaux qu’ils génèrent font de la lutte contre ces groupes criminels un enjeu central pour la souveraineté, la sécurité, l’économie, l’environnement, la santé et le développement. Face à cette préoccupation majeure, les autorités françaises et marocaines ont fait du traitement de cette menace une priorité stratégique.
L’organisation commune de ce séminaire, réunissant les représentants des plus hautes institutions judiciaires marocaines et françaises - Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, Ministère de la Justice, Présidence du Ministère Public, Cour d‘appel de Rabat, Autorité Nationale du Renseignement Financier, Gendarmerie royale et Direction Générale de la Sûreté Nationale pour le Maroc, Direction des affaires criminelles et des grâces, juges d’instruction spécialisés du tribunal judiciaire de Paris, Agence de Recouvrement des Avoirs Criminels, Office Central pour la Répression de la Grande Délinquance Financière pour la France - constitue une occasion renouvelée de renforcer la coopération technique et judiciaire entre la France et le Maroc.
De hauts représentants des institutions judicaires du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie, de la Guinée et du Gabon participent également à ce séminaire et partageront leur expérience dans ce domaine.
Durant ces deux jours, procureurs, juges, hauts représentants des institutions marocaines, françaises et africaines vont incarner les visages de la coopération quotidienne et transfrontalière contre le crime organisé.
En favorisant l’échange sur les différents modèles d’organisation judiciaire en matière de lutte contre la criminalité organisée ainsi que sur les phénomènes criminels auxquels nos pays des continents africain et européen sont confrontés, cet évènement permettra la poursuite d’un dialogue constructif, avec pour objectif de promouvoir des solutions communes face au défi que représente aujourd’hui la lutte contre le crime organisé.