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Justice : Benabdelkader reconnaît l’échec de la politique pénale pour lutter contre la récidive

Justice : Benabdelkader reconnaît l’échec de la politique pénale pour lutter contre la récidive

 

Mohamed Benabdelkader, ministre de la Justice, a reconnu que la politique pénale a connu un échec en matière de lutte contre la récidive.

 

L’approche basée sur la sanction et la répression a montré ses limites.

Répondant à des questions orales à ce sujet, le 21 décembre 2020 à la Chambre des représentants, Benabdelkader a souligné qu’il faut mener plusieurs études approfondies, avoir des données détaillées et plus précises et faire appel à différents spécialistes et intervenants dans le domaine.

Il s’agit de comprendre le phénomène et proposer des solutions.

Pour ce faire, il est primordial de lancer l’Observatoire national de la criminalité.

Le développement de la récidive et ses effets négatifs sur les plans de la hausse de la criminalité et du sureffectif dans les prisons ont poussé les autorités publiques à imaginer des alternatives.

Il est donc urgent de procéder à des révisions profondes de certaines dispositions de la procédure pénale et du code pénal.

S’agissant du manque de ressources humaines que connaît le département de la Justice, Benabdelkader a souligné que son ministère compte 12.640 fonctionnaires et reste l’un des rares ayant une certaine parité entre hommes et femmes.

Le Royaume compte 21 juridictions avec un effectif réparti entre 64% pour les tribunaux de première instance, 23% pour ceux d’appel et 13% pour les autres juridictions.

«Nous avons lancé à cet égard une étude qui a confirmé effectivement qu’il existe des juridictions qui sont sous pression sous l’effet du nombre important des dossiers à traiter, alors que d’autres fonctionnent à un rythme moindre. Nous avons procédé à un redéploiement des effectifs en fonction des besoins», a-t-il affirmé.

Répondant à une question de Amina Maa el Ainine, députée du PJD, sur la transition numérique dans le secteur de la justice, Benabdelkader a expliqué que le projet est en marche et plusieurs étapes ont été franchies.

Il permettra plus d'efficacité, de transparence et de célérité dans le fonctionnement du secteur et le traitement des dossiers.

Il a rappelé que la justice fait intervenir 7 métiers (avocat, juge, greffier, huissier, adoul, notaire et interprète), chacun ayant ses spécificités et ses contraintes.

La digitalisation doit prendre en considération ce constat et répondre aux besoins de tous les intervenants.

Nous disposons de ressources humaines qualifiées et nous travaillons pour mettre en œuvre le plan numérique sur trois ans.

Plusieurs plateformes ont été lancées comme celles dédiées au casier judiciaire ou encore l’agenda des tribunaux, et d’autres sont en cours.

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