Le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laâraj, a annoncé, mardi à Rabat, la mise en place d'un système national d'archivage du patrimoine audiovisuel.
Dans une allocution à l'ouverture de la réunion de coordination relative à la création de ce système, Laâraj a souligné que ce pari technologique et numérique concerne l'archivage de contenus audiovisuels, mais aussi la protection, la valorisation et la préservation d'un patrimoine national ancien et riche, représentatif de l'identité nationale et de la mémoire collective du Royaume.
Il a également affirmé que son département s'engage à fournir "toutes garanties nécessaires" afin d'investir dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication, et ce afin de mieux organiser, réglementer et valoriser les contenus du patrimoine audiovisuel.
Lors de cette réunion qui s'est déroulée en présence notamment des présidents et directeurs de différentes institutions médiatiques, Laâraj a relevé que cette mesure veille a respecter les conditions de valorisation et de pérennisation du patrimoine national audiovisuel.
Et ce, en travaillant sur trois axes parallèles : le renforcement des exigences légales, législatives et réglementaires, la qualification des ressources humaines avec des compétences et des structures appropriées, ainsi que le renforcement des systèmes techniques à travers la numérisation des programmes audiovisuels tels que les films, les programmes de radio et de télévision et les enregistrements sonores et vidéo, afin de les rendre accessibles au grand public et aux chercheurs, grâce à la création et à l'élaboration d'un système d'archivage efficace.
Et le ministre de souligner qu'il conviendra, dans un premier temps, de diagnostiquer l'état général du contenu audiovisuel du Royaume, en coordination avec les institutions concernées, en particulier les Archives du Maroc, et d'examiner de manière approfondie les moyens de le conserver, conformément aux normes internationales en vigueur.
Selon le ministre, ces travaux seront sanctionnés de propositions concrètes, lesquelles permettront d'établir une stratégie nationale participative bien définie pour la protection et la valorisation du patrimoine audiovisuel du Royaume, qui est aussi important que le patrimoine écrit ou graphique.
Pour sa part, le directeur des Archives du Maroc, Jamaâ Baida, a salué la création de cette initiative nationale relative à l'archivage du patrimoine audiovisuel, soulignant l'importance de la création d'ateliers visant à promouvoir le patrimoine audiovisuel dans le Royaume.
"Si la loi qui régit les archives porte sur les archives, quels que soient leurs supports, elle reste toutefois largement vague pour ce qui est du patrimoine audiovisuel", a-t-il déclaré.
Selon lui, il faut "contrôler certaines de ses modalités en matière de gestion, de préservation, de numérisation et d'accès au public. D'autant plus que de nombreuses institutions, y compris les chaines de télévision, produisent un grand nombre de ces produits audiovisuels".■