Une convention de partenariat prévoyant la mise en place de deux classes d’une école d’ingénierie dans des filières innovantes, qui seront "l’acte fondateur" de la première Université d’Essaouira, a été signée, jeudi à Bayt Dakira.
Cette convention est signée entre l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, la Fondation de Recherche de Développement et d’Innovation en Sciences et Ingénierie (FRDISI) et l’Ecole d'Ingénieurs en Génie des Systèmes Industriels de Casablanca (EIGSI-Casablanca) relevant du Groupe EIGSI La Rochelle (France).
Paraphée par MM. André Azoulay, Conseiller de Sa Majesté le Roi et président de la FRIDISI, Moulay Elhassan Hbid, président de l’UCA et Benelmostafa Youssef, directeur général de l’EIGSI-Casablanca, en présence du gouverneur de la province d’Essaouira, Adil El Maliki, du président du conseil communal, Tarik Ottmani, du président délégué de la FRIDISI, Hicham Madroumi, des élus et d’autres acteurs, cette convention vise à donner plus de chance aux bacheliers brillants issus de la province d’accéder à des formations dans des filières innovantes.
S’exprimant à cette occasion, M. Azoulay a indiqué qu’il s’agit "d’un moment à marquer d'une pierre blanche pour Essaouira", tout en qualifiant de vertueux, légitime et tellement attendu ce partenariat.
"Dans notre parcours de renaissance et de refondation de la ville, nous avions toujours une case manquante que nous ne pouvions pas cocher dans ce parcours, qui est celle d’apporter une réponse digne et conséquente aux attentes légitimes des jeunes obligés de s’exiler pour poursuivre leurs études", a relevé M. Azoulay, expliquant qu’avec la signature de cette convention prévoyant l’ouverture dès la prochaine rentrée universitaire de ces deux classes d’ingénieurs avec une soixantaine de places, selon le modèle de l’EIGSI, Essaouira "vient de franchir une étape déterminante dans ce parcours".
La conclusion de cette convention représente "un acte fondateur qui nous permettra de dire que cette dernière étape dans le parcours de renaissance et de refondation d’Essaouira vient d’être franchie et déclenchera une autre dynamique qui donnera toutes les chances aux enfants de la province qui ne seront plus contraints à s’exiler", a ajouté M. Azoulay.
Dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP, M. Hbid, a, pour sa part, expliqué que cette convention, qui s’inscrit dans le cadre du partenariat Public-Privé, vient élargir l’offre de l’enseignement universitaire au niveau de la province d’Essaouira, faisant savoir qu’en vertu de cet accord, l’UCA va mobiliser les moyens nécessaires et ses expertises et ressources humaines pour accompagner cette opération ciblant, au cours de la première année, une soixantaine d’étudiants parmi les brillants bacheliers dans la province.
Ces étudiants poursuivront leurs études dans des filières innovantes et d’actualité, a ajouté le président de l’UCA, soulignant que cette convention constitue un "premier jalon" sur la voie d’ouvrir de nouvelles perspectives devant les jeunes de la province, en mettant à leur disposition une offre supplémentaire en formation qui vient s’ajouter à celle déjà fournie par l’Université Cadi Ayyad.
Une offre que l’UCA et les partenaires œuvront à élargir afin qu’elle touche un nombre plus large de jeunes et d’étudiants de cette province et de cette ville millénaire, a-t-il dit.
Tout en rappelant que les villes d’Essaouira et de La Rochelle sont liées par un jumelage, M. Benelmostafa a, de son côté, noté que cette convention constitue un "exemple concret" et traduit cette collaboration entre les deux villes, se réjouissant de pouvoir apporter "notre grain de sable à la promotion de l’enseignement supérieur et au développement des jeunes dans cette région".
Et de préciser que cette formation polyvalente en Génie des Systèmes Industriels dans des secteurs d’activité très porteurs au Maroc, porte sur différentes disciplines innovantes (environnement, énergie, informatique, génie-civil, aéronautique, automobile, …).
Abondant dans le même sens, M. Ottmani a indiqué que cette initiative permettra aux étudiants souiris de pouvoir poursuivre, dès septembre prochain, leurs études d’ingénierie sans avoir à quitter leur ville, ajoutant que "nous oeuvrons à chercher les moyens pour même financer ces études".
Dans une déclaration similaire, il a dit toute sa joie, en tant que Souiri, de voir l’un des plus grands rêves des jeunes de la ville et de la province, en général, se concrétiser.
Selon ses termes, cette convention, qui s’étend sur une période de cinq années et sera reconduite tacitement à la date de l’échéance pour la même durée, tend à instaurer et à développer une coopération fructueuse dans le sens des aspirations mutuelles des trois parties et de leurs intérêts communs, et de définir le cadre de cette coopération et les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés.
Ainsi, les trois parties s’engagent à développer des actions communes notamment, dans les domaines de l’enseignement, de la recherche scientifique, de la formation, de l’innovation, du transfert technologique, de l’entreprenariat et de l’incubation des entreprises.
Elle vise aussi, entre autres, le renforcement des compétences des étudiants, la promotion de la recherche scientifique, du progrès scientifique et de l’innovation, le développement de l’employabilité, de l’entreprenariat et de l’insertion socio-économique des jeunes, le partage et l’échange du savoir, du savoir-faire et de l’expertise dans les domaines de l’enseignement, de la recherche scientifique et du développement industriel, et l’organisation de visites et de rencontres entre le monde académique et le monde socio-économique au profit des étudiants et du corps pédagogique des trois partenaires, ainsi que des événements d’échanges avec des industriels et des professionnels à travers des séminaires, des conférences, des webinaires…