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Un Nouvel An format Omicron

Un Nouvel An format Omicron

A force de suivre la manière dont elles gèrent cette pandémie, les autorités marocaines deviennent de plus en plus prévisibles.

 

Par D. William

Voilà un extrait d’un article intitulé «Omicron : Après l’Europe, le Maroc va-t-il durcir les restrictions ?», que nous avons publié, dimanche 19 décembre : «Et des surprises, il faut s’y attendre à l’approche des «festivités» de fin d’année. Retour du couvre-feu, restrictions de déplacement, interdiction des rassemblements… ? Tout est possible».

Lundi 20 décembre, dans l’après-midi, le gouvernement annonçait l’interdiction de toutes les célébrations du Nouvel An, celle d’organiser des soirées et programmes spéciaux dans les hôtels, restaurants et établissements touristiques, la fermeture des restaurants et des cafés à 23h30, le tout assorti d’un couvre-feu nocturne dans la nuit du 31 décembre 2021 au 1er janvier 2022 de 00h00 à 06h00. A vrai dire, on sentait venir ces restrictions depuis que le variant Omicron s’est invité clandestinement sur le territoire national.

Surtout que, les jours qui ont précédé cette annonce, les autorités multipliaient les appels pour la vaccination, tout en tenant un discours de plus en plus sombre sur Omicron et ses conséquences, et en agitant les statistiques relatives aux cas de contamination en légère augmentation. Souvent, les mauvais indicateurs sanitaires sont brandis comme un épouvantail afin de préparer psychologiquement la population à de nouvelles restrictions.

D’ailleurs, mardi 21 décembre, le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique du ministère, Mouad Mrabet, en a remis une couche en présentant le bilan bimensuel de la situation épidémiologique au Maroc : hausse de 50% du taux des cas positifs au cours des 15 derniers jours, 1.332 cas recensés la semaine dernière, soit le bilan le plus important durant la phase intermédiaire ayant suivi la vague Delta, taux de reproduction à 1,20, stagnation au niveau des taux de létalité et des cas admis en réanimation et aux soins intensifs… Le même jour, en début de soirée, la tutelle annonçait 27 nouveaux cas Omicron.

Cela augure-t-il des mesures de durcissement supplémentaires  ? Ce n’est pas à exclure. Simplement parce que ce n’est pas une mesure ponctuelle, limitée uniquement au Nouvel an, qui peut empêcher la propagation du virus. Les gens ne sortiront certes pas le 31 décembre, mais s’agglutineront dans des appartements autour de fêtes privées, sans aucune distanciation, avant de se lâcher dans les pubs et restaurants le samedi 1er janvier. Il faut se rendre à l’évidence  : après deux ans de pandémie, nous sommes arrivés à un point où les privations ne font qu’attiser les frustrations sociales.

Actuellement, le seul rempart contre  le coronavirus, c’est nousmêmes. Autrement dit, notre comportement et notre sens de la responsabilité. C’est peut-être le moment pour les autorités de changer de fusil d’épaule et de jouer sur la corde sensible des citoyens.

 

 

 

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