Au Maroc, la tuberculose reste un sujet de santé publique : 27.000 à 28.000 nouveaux cas sont dépistés annuellement, selon le ministère de la Santé. Pauvreté, malnutrition et habitat insalubre expliquent sa persistance, en particulier dans les grandes métropoles urbaines comme Casablanca, Rabat, Fez ou Tanger, selon l’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (Ammais).
Environ un quart de la population mondiale est porteuse d’une tuberculose latente, ce qui signifie que ces personnes ont été infectées par le bacille tuberculeux, mais ne sont pas (encore) malades et susceptibles de la transmettre.
Chez l’enfant, ce risque, plus élevé, peut atteindre jusqu’à 40% chez les moins d’un an. Il est également plus important chez les sujets dont le système immunitaire est affaibli (personnes en traitement pour une maladie auto-immune, atteintes d’un déficit immunitaire, du SIDA...), souffrant de malnutrition ou de diabète, ou encore les fumeurs.
En cela, l’Ammais avait alerté en 2016 des risques potentiellement graves de cette tuberculose «latente» qui mériterait une plus large sensibilisation au Maroc. Le traitement, proche de celui d’un malade déclaré mais avec un protocole différent, repose sur l’emploi d’antibiotiques anti-bacillaires (Isoniazide, rifampicine).
Selon l’Organisation mondiale de la santé, 1,7 million de personnes sont mortes de la tuberculose en 2016. Plus de 95% de ces décès surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Pour rappel, l’OMS a institué la Journée mondiale de la lutte contre la tuberculose, célébrée chaque année le 24 mars.■