L’Association des professionnelles de vitrage automobile (APVA) est en rogne depuis la publication
, le 18 mai dernier, par le ministère de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, d'une circulaire révisant les exigences en termes d’importation de vitrage automobile et stipulant désormais que toute importation en la matière doit être soumise à une analyse de conformité auprès du Centre technique des industries des équipements pour véhicules (Cetiev). "Ainsi, toutes les importations - sans exception - ayant été soumises au contrôle du Cetiev à compter de cette date en sont ressorties estampillées «non conformes» selon la norme (européenne) 43R et devront être retournées à leur lieu de provenance", souligne l'APVA dans un communiqué. "Ce retour de l’intégralité des importations récentes occasionnerait sans équivoque une pénurie de vitrage automobile au Maroc dans les mois à venir", avertit l'Association, tout en soulignant que les importateurs sont déjà surtaxés de 12.000 à 40.800 DH par conteneur importé pour l’analyse Cetiev.
Face à cette situation, l'APVA, qui "se glorifie que le Royaume se dote d’un laboratoire digne", ne cache pas son étonnement. Pour elle, il est difficile de croire à la non-conformité de l’unanimité des importations, de surcroît d’origines diverses et provenant de géants mondiaux de la production de vitrages automobile comme le français Saint-Gobain ou encore le chinois Xinyi Glass (XYG). Selon l'APVA, qui dénonce un conflit d’intérêt, "ce qui est le plus rocambolesque, c’est de voir à qui profite cette situation, si l’on sait que l’unique ou les uniques entreprises locales fabriquant des vitrages automobiles appartiennent au président du Directoire de Cetiev".
"Les importateurs tirent ainsi la sonnette d’alarme et invitent les autorités à voir de plus près cette situation qui non seulement anéantit des opérateurs qui jouent un rôle important dans le secteur, mais expose le marché à une pénurie sans précédent...", conclut le communiqué.
