Six morts et 14 blessés : c’est le bilan dramatique de l’accident ferroviaire survenu samedi, suite à la collision entre un véhicule de transport de personnel et un train de marchandises à un passage à niveau. Y-a-t-il eu des dysfonctionnements, voire des négligences quelque part ?
On ne tardera pas à le savoir, d’autant que le Roi vient d'ordonner la création d'une Commission conjointe entre les ministères de l’Intérieur et de l’Equipement et du Transport pour mener une enquête administrative globale.
Objectif : déterminer toutes les circonstances de l’accident et prendre les mesures légales et administratives nécessaires contre quiconque aurait failli à sa mission. Des instructions très vite mises à exécution.
Car ce lundi, le procureur du Roi près du Tribunal de première instance (TPI) de Tanger a annoncé que le parquet a donné des instructions fermes à la Brigade nationale de la police judiciaire en vue de mener une enquête, judiciaire cette fois-ci, pour déterminer les causes et les circonstances de cet accident, y compris le degré de garantie des conditions de sécurité requises dans les passages à niveau.
Enquête à l’issue de laquelle le parquet établira les effets juridiques adéquats à l’encontre des personnes responsables.
Il paraît ainsi évident que des têtes vont tomber, d’autant que le Souverain avait donné, dès 2012, des instructions fermes aux services concernés afin d’assurer toutes les conditions de sécurité pour garantir la circulation sur l’ensemble des passages à niveau à travers le Royaume.
Huit ans après, ce travail a-t-il été effectué ? Y-a-t-il eu un suivi ? C’est ce que la Commission chargée de l’enquête va tenter d’établir, puisqu’elle procédera à une révision globale et un examen complet de toutes les mesures relatives à la sécurité des passages à niveau.
S’il y a eu laxisme, les coupables risquent à l’évidence la double peine : une sanction administrative et une sanction pénale.■
D. W.