Le ministère de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille a organisé lundi 18 décembre à Salé, la cérémonie de clôture de la 21ème campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles.
Tenue cette année sous le thème «pour un environnement sûr permettant de protéger les femmes et les filles de la violence», ladite campagne a été axée sur l’organisation de rencontres et de séminaires en vue de sensibiliser aux différents impacts psychologiques et sociaux de la violence sur l’individu, la famille et la société. Aussi, la sensibilisation à la nécessité de signaler la violence pour dissuader les agresseurs, la présentation des services et des moyens d'y accéder ainsi que celle des mécanismes de prévention de la violence basée sur le genre.
Cette campagne, lancée fin novembre et qui s’est poursuivie jusqu’au 10 décembre, vise à sensibiliser toutes les franges de la société quant à l'importance d'assurer la protection des femmes contre toutes les formes de violence et en tous lieux. Mais aussi à impliquer la société civile en tant que partenaire dans la mise en œuvre des politiques et des programmes.
A cette occasion, la ministre de tutelle, Aawatif Hayar, a fait savoir que le nombre de centres de prise en charge des femmes victimes de violence a atteint 105, répartis sur l'ensemble du Royaume, rappelant la signature de conventions de partenariat avec 57 centres d’écoute et d’orientation pour les femmes victimes de violence au titre de l’année 2023.
Et de poursuivre : «Cette campagne s’inscrit dans le cadre de la poursuite des efforts du ministère en vue de mettre en oeuvre le 3ème plan gouvernemental pour l’égalité en vue d'assurer la convergence entre toutes les initiatives prises par les départements gouvernementaux, les établissements publics, le secteur privé ainsi que les élus pour consacrer les valeurs de l’égalité».
Pour sa part, le représentant-assistant et coordonnateur du programme de l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population), Abdellah Yaakoub, a affirmé que le Maroc a réalisé un grand progrès dans le domaine de la promotion des droits de l’Homme en général, et dans la consolidation des droits des femmes en particulier. Et ce, à la faveur de nombreuses mesures, notamment la ratification et la mise en adéquation des pactes internationaux relatifs à ce sujet et le lancement de plusieurs chantiers structurants en matière de législation et de développement.
Au total, ce sont 1991 partenaires de tous bords qui ont participé à la réussite de cette campagne. Il s’agit notamment de 437 représentants de la société civile, 296 acteurs relevant des secteurs publics, 69 du côté des médias et 75 universités et centres de recherche.
En outre, plus de 850.000 personnes ont visionné les campagnes de sensibilisation lancées dans ce sens et plus de 100.000 ont interagi avec les différents contenus relatifs à la campagne.
Les médias ont également un rôle majeur à jouer dans la lutte contre ce phénomène. Raison pour laquelle cette campagne a mis l’accent sur le renforcement du rôle de la presse dans la sensibilisation et la conscientisation contre la violence envers les femmes, ainsi que dans la lutte contre les stéréotypes. En sus d’encourager la production de séries télévisées et de films qui promeuvent la culture de l'égalité et renforcer la surveillance des contenus médiatiques faisant la promotion de la violence.
La tutelle a par ailleurs travaillé sur le développement d’une plateforme numérique baptisée «Gissr Amane». Celle-ci a pour but de faciliter les requêtes de prise en charge des femmes et des jeunes filles victimes de violence sous toutes ses formes. Cette plateforme permet également à plusieurs institutions polyvalentes d'accéder aux services de prise en charge en envoyant la demande directement par la personne concernée, par l'intermédiaire d'un tiers, d'une association ou d'une institution.