À quelques jours d’une réunion cruciale du Conseil de sécurité de l’ONU sur le dossier du Sahara marocain, la diplomatie américaine a réaffirmé avec force son soutien à la souveraineté du Maroc.
Dans un entretien accordé à la chaîne Asharq News, Massad Boulos, conseiller spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, a confirmé que Washington ouvrira prochainement un consulat au Sahara marocain, concrétisant ainsi un engagement pris lors du premier mandat du dirigeant républicain.
Répondant à une question sur la mise en œuvre de cette promesse, Massad Boulos a été catégorique : « Oui, absolument. Je voudrais avant tout insister sur le fait qu’on parle du Sahara marocain. Le président Trump a confirmé la souveraineté du Maroc sur son Sahara et il reste fermement attaché à une solution durable à ce conflit. »
Massad Boulos a par ailleurs salué le dernier discours du Trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qu’il a décrit comme « historique » par son ton de réconciliation envers l’Algérie :,« Les paroles de Sa Majesté ont été très claires. Il a tendu la main au peuple et aux autorités algériennes dans un esprit de fraternité », a déclaré le conseiller de Trump.
Massad Boulos a également annoncé s’être rendu récemment à Alger pour y rencontrer le président Abdelmadjid Tebboune. « C’était une rencontre très positive. Les Algériens veulent une solution définitive pour clore ce conflit et voient favorablement l’amélioration des relations avec le Maroc. »
Cette déclaration pourrait témoigner d’un léger infléchissement du ton d’Alger.
Une conjoncture diplomatique favorable à Rabat
Fin octobre, le Conseil de sécurité de l’ONU doit reconduire le mandat de la MINURSO et examiner les derniers développements du dossier du Sahara.
Le Maroc aborde cette échéance avec une diplomatie renforcée et un large soutien international. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni reconnaissent la souveraineté marocaine sur le Sahara et soutiennent le plan d’autonomie comme unique base réaliste de règlement politique. Même la Russie semble désormais infléchir sa position : le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a récemment reconnu à Moscou “l’importance du plan d’autonomie marocain comme solution crédible”.
« Ce conflit a duré cinquante ans. Il est temps d’y mettre un terme », a martelé Massad Boulos, exprimant l’optimisme de l’administration Trump quant à une résolution prochaine. Des déclarations qui interviennent deux jours après la nomination de Duke Buchan en tant qu’ambassadeur américain à Rabat.