Plus de 1.000 personnes ont été tuées ces derniers jours en Asie dans des inondations dévastatrices, alors que secouristes et militaires continuaient lundi de tenter d'atteindre les zones isolées et d’aider les populations sinistrées.
Sur l'île indonésienne de Sumatra, dans l’ouest de l’archipel, le bilan a grimpé à 502 morts et plus de 500 disparus, selon l’agence nationale de gestion des catastrophes. Le président Prabowo Subianto, en visite sur place, a indiqué que l’acheminement de l’aide d’urgence était désormais la priorité du gouvernement.
Des avions, hélicoptères et trois navires militaires ont été mobilisés pour atteindre les villages coupés du monde par la boue et les débris. Au Sri Lanka, où les pluies ont cessé, au moins 334 personnes ont péri et plusieurs centaines restent portées disparues, selon l’agence sri-lankaise chargée des catastrophes.
Les équipes de secours dégagent les routes bloquées par les arbres déracinés et les coulées de boue, tandis que le président Anura Kumara Dissanayake a décrété l’état d’urgence et promis de reconstruire les zones sinistrées après la catastrophe "la plus importante de notre histoire", a-t-il déclaré samedi dans un discours.
En Thaïlande, les inondations les plus meurtrières depuis dix ans ont fait 176 morts dans le sud du pays, tandis qu’en Malaisie, deux personnes ont été tuées dans l’État de Perlis (nord).
Si la mousson est habituelle entre novembre et avril dans la région, les experts soulignent que le changement climatique affecte les régimes de tempêtes, y compris la durée et l'intensité des pluies, plus abondantes, avec des crues soudaines et des rafales de vent plus fortes.