Le haut-commissariat au Plan, le Système des Nations Unies au Maroc et la Banque mondiale ont développé conjointement une «Note stratégique» pour approfondir la compréhension de l'impact socio-économique de la pandémie de la COVID-19 au Maroc.
Le haut-commissariat au Plan, le Système des Nations Unies au Maroc et la Banque mondiale ont développé conjointement une «Note stratégique» pour approfondir la compréhension de l'impact socio-économique de la pandémie de la COVID-19 au Maroc
Il ressort de cette note qu’au cours des vingt dernières années, le Maroc a réussi une réduction significative de la pauvreté monétaire, passée de 15,3% en 2001 à 4,8% en 2014, selon le HCP.
Cependant, les nouvelles estimations de la Banque mondiale, basées sur le revenu par habitant, indiquent que l’incidence de la pauvreté[1] pourrait atteindre 6,6% en 2020.
Par ailleurs, en raison de la crise économique et sociale déclenchée par la COVID-19, la proportion de personnes «vulnérables à la pauvreté» et/ou «pauvres» pourrait passer de 17,1% de la population en 2019 à environ 19,87% en 2020, soit 1,058 million de personnes additionnelles.
Toutefois, des évaluations plus précises devraient être conduites pour mieux comprendre les effets de cette crise sur la pauvreté multidimensionnelle et les différents segments de la population et de l’économie marocaine.
L'impact socio-économique de la crise sera sans doute ressenti en premier lieu et durement par les travailleurs du secteur informel qui représentent une grande majorité des Marocains actifs et populations étrangères (migrants, réfugiés), et qui sont généralement employés dans des secteurs particulièrement vulnérables à la crise, comme le secteur du tourisme ou des transports, la vente au détail, ou encore la «gig économie»[2], mais également par tous ceux dont le travail ne peut pas se faire à distance.