Sommes-nous au bout du tunnel ? Pourrions-nous enfin redécouvrir les petits bonheurs de la vie normale ? Ces questions taraudent tout un chacun depuis le début de la pandémie du Covid-19.
Au Maroc, la situation épidémiologique semble se stabiliser. Les dernières statiques dévoilées par le ministère de la Santé et de la Protection sociale offrent une lueur d’espoir quant à la levée des mesures de restriction en vigueur dans le pays.
Lors de sa présentation, mardi dernier, du bilan bimensuel de la situation épidémique pour la période allant du 31 janvier au 14 février 2022, le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique, Mouad Mrabet, a annoncé que le Maroc est passé à un niveau de vigilance orange, suite notamment au recul de 50% du taux de contaminations au variant Omicron.
Ces données plutôt rassurantes ouvrent le débat sur la possibilité d’une prochaine levée des restrictions sanitaires, telles que l’autorisation des grands rassemblements ou encore le port obligatoire du masque. Pour le Pr. Mustapha Ennaji, virologue, directeur du laboratoire de virologie à l’Université Hassan II à Casablanca et membre du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination, le Maroc a atteint la fin de la troisième vague. «Tous les pics sont dépassés, que ce soit celui des transmissions, des cas graves ou du taux de mortalité. Il est nécessaire de maintenir tous ces avantages pour qu’on puisse sortir de cette pandémie et éradiquer ce virus. Pour cela, il faut passer par trois volets importants et indépendants : maintenir les gestes barrières, poursuivre la campagne de vaccination et veiller à ce que les personnes infectées soient prises en charge pour éviter de contaminer les autres».
En dépit de la tendance baissière du taux de positivité des tests de dépistage ainsi que la chute considérable du nombre de morts (-18,16%), ce spécialiste préconise la nécessité de conserver les gestes barrières afin d’éviter le déclenchement d’une nouvelle vague de contamination. «Certes, nous sommes à la fin de la troisième vague, mais le virus continue de circuler donc il ne faut surtout pas baisser les bras, afin d’éviter de reproduire ce qui s’est passé dans d’autres pays et éviter que ça redémarre. À l’heure actuelle, certains pays ont déjà atteint la sixième vague. Et comme maintenant nous sommes en plein hiver, plusieurs virus peuvent toucher le système respiratoire, donc le port du masque ne peut être qu’un avantage», insiste-t-il.
M. A.O.
