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Le Conseil de la concurrence met le nez dans la fourmilière des tests PCR

Le Conseil de la concurrence met le nez dans la fourmilière des tests PCR

Le Conseil de la concurrence a mené une étude sur le marché des tests Covid. Comme l’on pouvait s’y attendre, les dépassements sont légion.

Afin d’élaborer un diagnostic qui reflète fidèlement la réalité du marché des tests COVID-19, et analyser l’état de la concurrence au sein de ce marché, le Conseil de la concurrence a tenu des réunions avec plusieurs parties prenantes concernées par le marché des tests COVID.

Il s’agit notamment du département chargé de la santé, l’Institut national d’hygiène, les représentations professionnelles des réactifs et des dispositifs médicaux ainsi que le corps représentant les laboratoires de biologie médicale, en plus de certains fabricants et importateurs de réactifs et équipements de diagnostic du COVID-19.

Les points relevés sont nombreux et figurent dans un rapport de plus de 130 pages. Le Conseil de la concurrence met en exergue le manque de préparation du Maroc pour faire face à une pandémie.

En témoigne l’absence d’une industrie nationale des réactifs, ce qui a eu comme conséquence, d’une part, la rupture d’approvisionnement au cours des périodes de pics records, et d’autre part, l’augmentation des prix de tels produits, notamment des réactifs de tests de diagnostic, ce qui explique en partie la réticence de certains laboratoires privés à l’intégration du réseau de diagnostic du COVID-19.

Des marges confortables

L’étude a montré également que les laboratoires privés continuent de réaliser des marges bénéficiaires confortables en dépit de la fixation des prix par l’Etat. Ces marges varient en fonction de la taille du laboratoire, le nombre de tests réalisés et le choix d’investissement adopté pour chaque laboratoire.

Les calculs réalisés par les services d’instruction du Conseil ont permis de constater que les résultats nets annuels des laboratoires privés peuvent varier de plus de 126 952 mille dirhams, si le laboratoire ne réalise que la prestation de PCR conventionnelle, à plus de 1,7 million en cas de réalisation simultanée de tous les types de tests.

Parmi les très nombreuses recommandations du Conseil pour rendre le secteur plus efficient, il y a la mise à jour de la liste des laboratoires privés d’analyses biomédicales appartenant au réseau de diagnostic du COVID-19, publiée sur le portail de l’INH depuis le 1er septembre 2021.

Cette liste, qui constitue une source d’information pour les citoyens, devrait être actualisée régulièrement en y ajoutant les indications sur les prix pratiqués pour chaque type de test, afin que les citoyens puissent comparer et trouver les meilleures offres.

Une telle démarche réduira l’asymétrie d’information dont souffre le citoyen marocain en matière de tarifs appliqués par l’ensemble des opérateurs, et permettrait ainsi de dynamiser la concurrence dans le marché de tests de diagnostic du COVID-19.

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