Le Roi Mohammed VI a donné "ses orientations pour l'élaboration, en concertation et en parfaite coordination avec les parties concernées, d'un texte de loi sur la problématique de l'avortement clandestin qui prend en compte à fois les développements en cours dans ce domaine et les préceptes de la Charia".
C’est ce qu’a déclaré hier le ministre marocain de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, à l'issue de l'audience que lui a accordée le Souverain. Et c’est cette approche qu’a adoptée le ministre de la Santé, El Houssaine Louardi, qui a participé lundi à une rencontre organisée par l'Association marocaine de lutte contre l'avortement clandestin (AMLAC) sous le thème : "Pour un amendement de la loi sur l'avortement".
… Une vision globale en cours La tutelle est en train d'élaborer un plan d'action selon une vision globale, prenant en compte les différentes propositions. Selon Louardi, il est nécessaire de lever les barrières à l'accès à l'avortement pour protéger la santé physique et mentale de la mère en cas de viol, d'inceste et de malformations fœtales. Pour leur part, les associations ont proposé l'amendement de la loi sur l'avortement à travers un cadre plus large pour inclure les cas de viol, d'inceste, de malformations foetales et les femmes enceintes atteintes de maladie mentale. Elles ont, en outre, proposé l'amendement de l'article 453 du Code pénal qui autorise l'avortement lorsque la vie et la santé de la mère sont menacées.