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Manifestations au Maroc : Des réponses suspendues au discours royal ?

Manifestations au Maroc : Des réponses suspendues au discours royal ?

Les mobilisations de la GenZ212 se sont relativement calmées, mais la contestation demeure.  
Tandis que le gouvernement demeure discret, l’attention se concentre sur le discours royal du 10 octobre, attendu comme un moment clé d’orientation politique et sociale.

Après plusieurs jours de mobilisation, le mouvement GenZ212 connaît une accalmie relative dans les rues, mais leur présence demeure latente sur les réseaux sociaux, qui demeurent leur principal canal d’expression et d’organisation, maintenant la pression sur les institutions.

L’initiative, lancée fin septembre, a rassemblé des milliers de jeunes dans plus d’une dizaine de villes (Casablanca, Rabat, Tanger, Agadir ou encore Marrakech) autour de revendications sociales : une santé publique renforcée, une école de qualité et une réduction des inégalités.

Face à ce mouvement, le gouvernement s’est montré discret. Peu de responsables se sont exprimés publiquement, alimentant l’impression d’un silence officiel. Certains observateurs y voient une stratégie visant à ne pas envenimer la situation, d’autres une difficulté à trouver une réponse collective et cohérente.

En parallèle, plusieurs ministres ont pris la parole individuellement dans les médias, souvent dans un registre partisan. 

Dans ce contexte, les regards se tournent vers l’ouverture de la session parlementaire, le 10 octobre, qui sera marquée par le discours du Roi Mohammed VI. Traditionnellement, cette allocution fixe les priorités nationales et trace les grandes orientations politiques, économiques et sociales.

L’importance de ce rendez-vous institutionnel est renforcée par la situation actuelle. Les observateurs soulignent que le discours royal pourrait contribuer à recentrer le débat public et à donner des perspectives claires, alors que la contestation sociale a révélé des attentes fortes, notamment de la jeunesse.

La situation demeure donc ouverte : l’apaisement actuel dans les rues ne garantit pas la fin des mobilisations.

Les prochains jours, notamment après l’ouverture du Parlement, permettront de mesurer l’évolution de la contestation et la capacité des institutions à canaliser le débat.

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