Pour notre série d’analyse des réseaux sociaux et de leurs dérives, nous nous penchons aujourd’hui sur certains cas qui inondent la toile avec des vidéos diffamatoires sur des firmes nationales, des hauts commis de l’État, des patrons de grands groupes, des Holdings et d’autres personnes physiques nommément citées.
Dans tous les contenus que nous avons visionnés et analysés avec nos collaborateurs, faisant appel à des juristes et des avocats, nous sommes arrivés à la même conclusion. Aucune vidéo, aucun post, aucune publication sur les réseaux ne produit le début d’une preuve concrète, en bonne et due forme, prouvant que tel a détourné des deniers publics, que dans tel hôpital, les patients entrent en bonne santé et sortent les pieds devant, que tel homme d’affaires bénéficie de passe-droits, que telle société vole sciemment ses clients, que telle structure financière donne dans la fraude, que telle clinique vole les gens et attente à leurs vies en leur inventant des maladies et des chirurgies dont ils n’ont pas besoin…etc.
Les accusations sont infinies. Des milliers de personnes ont fait de ce type de contenus un fonds de commerce juteux à des fins illicites et les gens les suivent, commentent et partagent, faisant circuler de fausses informations qui, au bout de la chaîne, deviennent des vérités. Ce qu’elles ne sont pas. En toute impunité, ces individus, devenus experts en tout - médecine, finance, immobilier, agroalimentaire, enseignement, droit, justice, import, export, commerce, industrie, aviation et tous types d’affaires que vous pouvez imaginer- sévissent, accusent à tour de bras, salissent des réputations et grossissent leurs rangs sur le Net, alors que les lois sont claires. Ces personnes qui portent de telles accusations tombent sous le coup de la justice et peuvent être poursuivies pour fausses accusations, diffamation, escroquerie, harcèlement et extorsion, comme nous l’ont affirmé tous les avocats et juristes que nous avons contactés pour les besoins de cette série sur les dérives des réseaux sociaux.
Moralité de cette histoire : n’est pas vérité tout ce que l’on diffuse sur les réseaux sociaux. Loin s’en faut. C’est pour cette raison qu’il faut être très vigilant et réfléchir à plus d’une fois avant de partager ces vidéos et ces posts très douteux et très dangereux et de s’aligner sur les appels à la vindicte publique.