La transformation du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) en Agence nationale de la sécurité routière (ANSR) va-t-elle fondamentalement changer les choses en matière de sécurité routière ?
Surtout, va-t-elle permettre de lutter plus efficacement contre les accidents de la circulation et diminuer le nombre de victimes sur les routes marocaines ?
Pas sûr en tout cas, surtout face à une politique de sécurité qui a montré ses limites, malgré les nombreux efforts déployés, notamment par le CNPAC.
Pour le secrétaire d'État chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif, qui présidait ce mercredi les travaux de la 70ème session de l'Assemblée générale de la CNPAC, même si différentes mesures ont été prises, le nombre des accidents de la circulation reste élevé.
Mais il reste convaincu que les indicateurs de sécurité routière vont s'améliorer dans les mois à venir, à la faveur de l'acquisition de nouveaux radars, dont le nombre était jugé insuffisant entre juin 2018 et avril 2019.
Pour le directeur de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANSR), Benaceur Boulaajoul, il s’agira de capitaliser sur les 4 décennies d’expérience du CNPAC, particulièrement en matière de sensibilisation des citoyens et des usagers de la route.
Une expérience qui «sera cristallisée dans le cadre de la nouvelle agence, à partir de 2020", a t-il indiqué.
A noter que le nombre d'accidents mortels est passé de 3.636 en 2011 à 3.274 en 2017, et le nombre de décès de 4.222 à 3.726 au cours de la même période.
Des chiffres qui montrent, tant s’en faut, que les routes marocaines sont encore très meurtrières.■