La vague actuelle de la Covid-19 est aussi foudroyante que douloureuse. Et pour cause, l’accélération des contaminations en cette période estivale et la hausse des décès présagent d'une rentrée difficile sur le plan politique, économique et social.
Politiquement, les experts craignent un faible taux de participation aux élections sous l’effet principalement de la crise sanitaire.
Économiquement, les efforts du gouvernement ne seraient pas en mesure d’absorber les effets négatifs du virus sur plusieurs secteurs malmenés par la contrainte du prolongement de l’état d’urgence.
Socialement, il faut le rappeler : les Marocains ont surfé sur une vague d’indifférence et ont joué avec le feu.
Ce cocktail fait que l’ambiance de la rentrée serait sous le signe de l’angoisse qui envahit tout un chacun, et flancherait le moral à un moment où on a le plus besoin : Rentrée scolaire, rentrée économique et saison hivernale encore plus menacée par toutes sortes de variants.
Au mois de mai 2021, les Marocains entrevoyaient une lueur d'espoir justifiée par la baisse des cas de contamination par le coronavirus, conjuguée à la promesse d'atteindre l'immunité, une soit-disant impunité collective. Sauf que le variant delta a chamboulé toutes les prévisions et toutes les perspectives qui en découlent.
D’un autre côté, le rythme actuel de la contagion et la perte invraisemblable au quotidien des vies humaines heurtent les autorités dans la pédagogie de gestion de cette crise. Les stratégies adoptées et adaptées ( plus ou moins souples) quant à l'ouverture de certaines activités telles que les piscines, les plages et les cafés ont largement contribué à ce malheureux constat.
Le variant delta a tendance à se produire et se varier dans le temps et l'espace. Oui, dans le temps parce que personne ne peut prédire son espérance de vie, (sa durée de vie autrement). Dans l'espace parce qu'il ne reconnaît ni les frontières ni les pass sanitaires. Mieux encore, le variant delta circule tellement vite entre les jeunes et les entièrement vaccinés, qu'il empêche l'immunité collective tant attendue et proclamée suite à la vaccination.
Une vaccination à laquelle les Marocains, il faut le rappeler, ont adhéré généralement sans la moindre réticence.
A quelques petites semaines de la rentrée, serions-nous capables de changer nos habitudes irresponsables pour coincer le variant Delta, qui variera, selon les professionnels de la santé, au fil des mois surtout pendant l’hiver ? Il ne faut surtout pas lui laisser le dernier mot!
F.Z
