Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé, samedi, à la cessation immédiate des hostilités au Soudan suite au déclenchement de combats entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide.
Le chef de l’ONU a souligné que toute nouvelle escalade des combats aura un effet dévastateur sur les civils et aggraverait encore la situation humanitaire déjà précaire dans le pays, a indiqué son porte-parole dans un communiqué.
Appelant les Etats membres de l’ONU dans la région à appuyer les efforts visant à rétablir l’ordre et à retourner à la voie de la transition, Guterres a réaffirmé l'engagement de l’organisation internationale à soutenir le peuple soudanais dans ses efforts pour "rétablir une transition démocratique et réaliser ses aspirations à construire un avenir pacifique et sûr".
De son côté, a aussi appelé les forces armées au Soudan et les Forces de soutien rapide en particulier, à cesser immédiatement les combats.
Dans un communiqué, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a affirmé n'avoir cessé de suivre de très près et avec vive préoccupation les évolutions au Soudan et d’encourager de façon directe et indirecte les parties politiques civiles et militaires à trouver une solution consensuelle à la crise dans ce pays.
"Aujourd’hui, où les choses ont dangereusement dérapé et le recours à la violence armée a prévalu comme voie de solution des différends politiques, le président de la Commission de l'UA lance un appel fervent à toutes les parties, les forces armées et les forces d’intervention rapide, en particulier, à cesser immédiatement la destruction du pays, l’affolement des populations et les bains de sang des innocents dans la dernière dizaine du mois sacré du Ramadan", lit-on dans ce communiqué.
Dans ce moment "d’extrême gravité", le président de la Commission "demande instamment à toutes les composantes de la communauté internationale de conjuguer, dans l’unité et l’urgence, leurs efforts pour ramener les parties à cesser immédiatement les actions militaires et à retourner à la table de négociations pour une sortie de crise satisfaisante pour tous", souligne le communiqué.
L'armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, a annoncé avoir frappé des bases des paramilitaires qui disent avoir pris le contrôle de l'aéroport et du palais présidentiel de Khartoum.
De leur côté, les Forces de soutien rapide du général Mohamed Hamdane Daglo assurent tenir l'aéroport international et le palais présidentiel et appellent l'ensemble de la population, parmi laquelle les soldats, à se retourner contre l'armée.