La psychose s’est installée depuis le crash, dimanche, d'un vol d'Ethiopian Airlines, faisant 157 morts.
C’est le deuxième accident en quelques mois impliquant le modèle phare de Boeing, le 737 Max, après celui de la compagnie indonésienne Lion Air en octobre dernier (189 morts).
Suffisant pour que les interrogations se multiplient, suivies de décisions radicales, en attendant d’avoir davantage de clarification sur les motifs de ces crashs.
Plusieurs compagnies ont ainsi décidé de clouer au sol leurs Boeing 737 Max par mesure de précaution. C’est le cas de Royal Air Maroc, comme rapporté par plusieurs médias nationaux, mais aussi d’autres compagnies aériennes, notamment l'Ethiopie, la Chine, l'Indonésie, la Corée du Sud, le Royaume-Uni, Singapour…
D’autres pays comme la France, l’Allemagne, l’Irlande, la Malaisie ou encore l’Australie ont décidé de fermer leur espace aérien aux 737 Max.
"Compte tenu des circonstances de l'accident en Éthiopie, les autorités françaises ont pris la décision, à titre conservatoire, d'interdire tout vol commercial effectué sur un Boeing 737 MAX à destination, au départ ou survolant le territoire français", a indiqué la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) dans un communiqué.
Mieux encore, l'Agence européenne de sécurité aérienne (EASA) a décidé mardi de fermer l'espace aérien européen aux Boeing 737 MAX.
Toutes ces décisions sont justifiées par le fait que le pilote d’Ethiopian Airlines avait signalé un problème non spécifié dans l'appareil peu après son décollage, et demandé à retourner à l'aéroport international d’Addis-Abeba.
Pour Boeing, c’est évidemment un coup dur, le 737 Max étant l’aéronef le plus vendu par l’avionneur à ce jour.
Environ 350 modèles ont été livrés depuis leur mise en service en 2017.
Un succès commercial terni pour l’instant par ces deux crashs.■