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Bouteflika : J’y suis, j’y reste

Bouteflika : J’y suis, j’y reste

Les contestations de la rue n’y ont rien fait.

La candidature du président algérien sortant, Abdelaziz Bouteflika, à la présidentielle du 18 avril prochain a été déposée, dimanche, au Conseil constitutionnel.

«Le candidat Abdelaziz Bouteflika m'a mandaté, conformément à (...) la loi électorale, pour déposer sa candidature à l'élection présidentielle", a annoncé son directeur de campagne, Abdelghani Zaalane.

Ce dernier a d’ailleurs donné lecture d'une lettre de Bouteflika dans laquelle le président algérien affirme que si le peuple lui renouvelle sa confiance le 18 avril, il organisera "une élection présidentielle anticipée" dont la date sera arrêtée par une "conférence nationale" mise en place après le scrutin.

«J'ai écouté et entendu le cri du cœur des manifestants et en particulier des milliers de jeunes qui m'ont interpellé sur l'avenir de notre patrie", a-t-il dit, relevant que ces jeunes "ont exprimé une inquiétude compréhensible (...) J'ai le devoir et la volonté d'apaiser les cœurs et les esprits de mes compatriotes" et de répondre à "leur exigence fondamentale (...), le changement du système".

Bouteflika, malade depuis qu’il a été terrassé par un AVC en 2013, et visiblement dans l’incapacité de gouverner, promet aussi une nouvelle Constitution.

Cet engagement de Bouteflika à abréger son mandat est perçue comme une tentative de désamorcer la crise, mais surtout de donner du temps aux caciques du pouvoir.

Et le message du président, actuellement hospitalisé à Genève, ne passe pas auprès de la jeunesse algérienne. Ils étaient des milliers de jeunes à arpenter les rues de la capitale algérienne, après l’annonce de la candidature de Bouteflika, pour dénoncer une «mascarade» et une «humiliation».

Maintenant que la messe est dite, reste à savoir comment les choses vont évoluer.

Jusqu’à présent, le peuple algérien a fait preuve de maturité en manifestant de manière très pacifique.

Va-t-il se résigner pour autant et accepter le fait accompli face à ce «5ème mandat de trop» ?

L’avenir nous le dira.

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