Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a démenti des informations diffusées par certains médias locaux faisant état d'une tentative de coup d'Etat le week-end dernier contre le capitaine Ibrahim Traoré.
"Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, n'a jamais évoqué le terme de tentative de coup d'Etat. Le président, dans son face à face avec les organisations de la société civile (OSC), a parlé de velléités de déstabilisation. Les termes ont leur sens", a précisé vendredi Ouédraogo en marge d'un atelier de formation des journalistes sur des questions de sécurité, tenu à Ouagadougou.
"Il existe des velléités de déstabilisation et il y a tentative de coup d'Etat, ce n’est pas la même chose. Ce que le président a dit, c’est qu’on est conscient que les velléités existent, elles sont connues, elles sont suivies, la situation est sous contrôle. Le président a parlé d’un état d’esprit de la transition aujourd’hui. L’heure n’est pas aux purges, l’heure n’est pas à la chasse aux sorcières", a insisté le ministre de la Communication.
Le capitaine Ibrahim Traoré a échangé à huis-clos jeudi avec des organisations de la société civile sur la situation actuelle du pays.
Des médias locaux, citant des participants à cette rencontre, avaient rapporté que le capitaine a fait savoir qu'un coup d'Etat contre lui avait été déjoué dans la nuit de dimanche à lundi.
"Il n'a jamais été question de tentative de coup d'Etat, parce qu'elle suppose une préparation et même un début d'exécution", a déclaré le porte-parole du gouvernement, ajoutant que "la transition n'est pas dans une dynamique de purge".
Le Burkina a connu deux coups d'Etat en moins de huit mois, le premier en janvier 2022 et le dernier le 30 septembre dernier mené par le Capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Investi le 21 octobre président de la transition par le Conseil constitutionnel, le capitaine Ibrahim Traoré s'est donné pour objectif "la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes".