Le conflit russo-ukrainien n’a pas uniquement des conséquences sur les produits pétroliers ou certaines matières premières sur le marché mondial, mais bien au-delà. En Belgique où la frite a rang de met national, consommateurs et producteurs s’attendent à une pénurie gravissime en raison de la rareté annoncée de l’huile de tournesol, importée principalement d’Ukraine.
Mardi, lors d’une conférence de presse annonçant les quelques bonnes nouvelles pour le portefeuille des ménages belges, le ministre fédéral de l’Agriculture a un peu refroidi l’ambiance en évoquant une pénurie d’huile de tournesol, ingrédient essentiel à la préparation des frites.
Il expliquait qu’à cause de la guerre en Ukraine, la Belgique n’aurait plus la moindre goutte d’huile de tournesol d’ici trois semaines, ce qui pose un grand problème pour bon nombre d’entreprises du secteur agroalimentaire, notamment les producteurs de chips, de frites surgelées, de mayonnaise etc... Selon la fédération de l’industrie alimentaire belge, l’Union européenne utilise 435.000 tonnes d’huile de tournesol, dont 200.000 tonnes viennent d’Ukraine.
Face à cette pénurie annoncée, les producteurs sont en train de réfléchir sur des huiles alternatives, mais pour les consommateurs il n'en est pas question, car changer d’huile de cuisson, c’est travestir le goût de cette icône de l’héritage culinaire belge, par ailleurs, candidate au patrimoine immatériel de l’Unesco.