La candidature du chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara à l'élection présidentielle du 31 octobre prochain est "légale et conforme au principe fondamental de non-rétroactivité des lois", selon le gouvernement ivoirien.
"Conformément à la nouvelle constitution du 08 novembre 2016 instaurant la IIIème République, dont le peuple souverain s'est librement doté, cette candidature est légale et conforme au principe fondamental de la non-rétroactivité des lois", a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, dans un communiqué.
D'après l'officiel ivoirien, également ministre de la Communication et des Médias, l'article 183 de la constitution relatif à la continuité législative brandi par l'opposition ivoirienne comme étant la disposition qui devrait empêcher la candidature de Ouattara, concerne l’ensemble des textes de loi en vigueur dans notre pays et non l’ensemble des dispositions de l’ancienne constitution.
"Elle concerne donc l’ensemble des textes de loi en vigueur dans notre pays et non l’ensemble des dispositions de l’ancienne constitution. Il est bon de préciser qu’en aucun moment cet article ne mentionne que les dispositions de la précédente Constitution qui venait d’être abrogée sont reconduites", a estimé Touré.
L'article 183 de la constitution ivoirienne relatif à la continuité législative prévoit que "la législation actuellement en vigueur en Côte d’Ivoire reste applicable, sauf l’intervention de textes nouveaux, en ce qu’elle n’a rien de contraire à la présente Constitution".
Dans un discours télévisé le 06 août dernier à l'occasion du 60ème anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, le président Ouattara a annoncé sa candidature à la présidentielle du 31 octobre prochain.
Alassane Ouattara avait expliqué avoir reconsidéré sa position après l'appel pressant de ses compatriotes suite au brusque décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le 08 juillet dernier.