Deux souches mutantes du Covid-19 ont été découvertes à Alger, a annoncé, jeudi, l'Institut Pasteur d’Algérie (IPA).
Dans un communiqué, l’IPA a indiqué avoir "détecté sur des PCR positives, datées du 19 février 2021, deux variants britanniques portant les mutations N501Y et D164G avec délétion des positions 69-79 qui sont des signatures génétiques de ce variant", découvert pour la première fois le 20 septembre dernier dans la ville de Kent en Grande-Bretagne.
L’Institut Pasteur a ajouté que "ces deux souches mutantes ont été détectées chez un membre du personnel de santé de l’EHS de Psychiatrie de Chéraga et chez un immigré retournant de France pour l’enterrement de son père".
Selon la même source, cette détection a été faite à l’issue des nombreux séquençages des échantillons lancés dans le cadre des investigations et de la surveillance du virus au niveau de l’unité à Sidi Fredj, qui dispose de deux séquenceurs.
Ces deux cas ont pu avoir le temps de contaminer des personnes de leur entourage, a relevé la même source.
Il a précisé que des "alertes ont eu lieu auparavant, notamment au CHU Beni Messous et récemment à l’EPH Zmirli et dont les résultats de la recherche des 04 variants (De Grande-Bretagne, d’Afrique du Sud, du Brésil et du Japon) ont été négatifs (souche classique)".
L’Institut Pasteur d’Algérie rappelle, en se basant sur les données de l’OMS, que le "nombre de pays et territoires où se trouve le variant britannique (COV202012/01) du coronavirus s’élève à 86, soit six fois de plus par rapport à la semaine du 7 février".
Il a indiqué que les "données récentes montrent que le variant britannique va devenir le virus dominant dans les prochains mois".