Facebook a annoncé, lundi, avoir bloqué de nouvelles campagnes de manipulation de l'opinion publique.
De faux comptes ont été interceptés dans le cadre de la lutte contre les fausses informations menée par le réseau social, en vue des élections américaines de 2020.
Les campagnes ont été menées par des groupes qui se faisaient passer pour des utilisateurs des plateformes (Facebook et Instagram) et étaient soutenues par des Etats, l'Iran et la Russie.
Facebook a déclaré que l'une des campagnes portait la marque du même groupe soutenu par le Kremlin qui s'était ingéré dans l'élection de 2016 en semant la discorde sociale, en renforçant Trump et en attaquant la candidate démocrate Hillary Clinton.
La nouvelle campagne de désinformation semble suivre le même modus operandi, louant le président Trump et attaquant l'ancien vice-président et candidat à l’investiture démocrate Joe Biden, selon la même source.
L'un des groupes russes partageait des publications via des faux comptes, censés représenter différents courants politiques et abordant des sujets comme "les élections américaines, les questions environnementales, les tensions raciales, les questions LGBT, le conservatisme et le libéralisme (...)", a indiqué Nathaniel Gleicher, responsable de la cybersécurité chez Facebook.
"J'ai confiance dans le fait que nous soyons beaucoup mieux préparés. Mais je sais aussi que de plus en plus de pays ont la capacité de mener des attaques de plus en plus sophistiquées, et qu'ils continuent d'essayer", a déclaré Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, lors d'une conférence de presse.
Il a comparé la situation actuelle à une course à l'armement : "Nous devenons meilleurs. Eux aussi".
"Notre objectif à terme n'est pas seulement de bloquer ces opérations de manipulation, (...) mais de rendre la plateforme plus résistante", a ajouté Nathaniel Gleicher.
Facebook avait été fortement critiqué pour ne pas avoir bloqué des campagnes de manipulation lors de scrutins majeurs en 2016, dont l'élection présidentielle américaine.■