L’Assemblée nationale a adopté mercredi l’extension de la prise en charge médicale sans condition de résidence des chibanis, les immigrés originaires du Maghreb qui ont travaillé en France pendant des dizaines d’années avant, pour certains, de retourner dans leur pays.
La mesure votée concerne 330.000 pensionnés, dont 240.000 résident au Maghreb, principalement au Maroc, en Algérie et en Tunisie, rapporte le journal Le Monde.
Cet amendement gouvernemental s’inscrit dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale qui a été adopté en seconde lecture dans la soirée par l’Assemblée nationale, par 39 voix contre 24, précise le journal.
La lecture définitive de ce texte, porté par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est programmée à l’Assemblée le lundi 3 décembre.
L’amendement adopté vise «à étendre la prise en charge des frais de santé des pensionnés résidant à l’étranger et ayant travaillé plus de quinze ans en France lorsqu’ils sont soignés lors de leur séjour temporaire en France», a expliqué la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, Christelle Dubos.
«Cet amendement permet également de rétablir la prise en charge des enfants mineurs de ces pensionnés», a précisé la responsable française.
Quelque 750.000 personnes titulaires d’une pension vieillesse française et pouvant justifier de quinze ans de cotisations résident aujourd’hui en dehors de la France. Parmi eux, 420.000, installés dans l’Union européenne, sont déjà couverts.
La mesure votée aujourd’hui concerne les 330.000 pensionnés restants.■