L'Institut national de la statistique a révisé à la hausse ses prévisions de croissance de l’économie française pour le troisième trimestre 2020 en raison d’une réévaluation de la consommation des ménages et de l'investissement en services.
Selon les nouvelles prévisions rendues publiques vendredi, l’Insee s’attend à une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 18,7%, au lieu de 18,2% précédemment, mais qui demeure, néanmoins, "inférieur de 3,9% à son niveau du troisième trimestre 2019".
Les révisions tiennent principalement à l’intégration de nouveaux indicateurs pour le mois de septembre, notamment concernant la consommation des ménages et l’investissement en services, explique l'Insee.
Selon l’institut, les dépenses de consommation des ménages ont "vivement" augmenté sur la période à +17,9%, après une chute de 11,4% au deuxième trimestre, durant lequel le PIB avait plongé de 13,8%. Elles se rapprochent ainsi de leur niveau d'avant-crise, affichant une baisse annuelle de 1,3%, souligne-t-on.
L’investissement a de son côté rebondi fortement de 23,9% au troisième trimestre, mais reste toutefois en retrait de 4,8% par rapport à la même période de 2019, note l’Institut.
Le revenu des ménages affiche, pour sa part, sa plus forte hausse trimestrielle depuis 1983, souligne l'Insee, en hausse de 3,7%, après un recul de 2,6% au deuxième trimestre, relevant que ces revenus sont aussi 1% supérieurs à ceux enregistrés sur la même période de l'an dernier.
Selon la même source, toutes les composantes de la demande intérieure rebondissent nettement. Les dépenses de consommation des ménages augmentent vivement (+17,9 %, après –11,4 %), et se rapprochent de leur niveau d’avant-crise (-1,3 % en glissement annuel), tandis que les dépenses de consommation publique le dépassent légèrement (+0,5 % en glissement annuel).
En revanche, précise-t-on, la formation brute de capital fixe (FBCF) demeure nettement en retrait (- 4,8 % en glissement annuel), malgré un fort rebond au troisième trimestre (+23,9 % après –14,5 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks contribue pour +19,5 points à l’évolution du PIB.
Le commerce extérieur rebondit également au 3ème trimestre, notamment les exportations (+22,1%, après -25,1% au deuxième trimestre). Les importations augmentent également, mais dans des proportions moins marquées (+16,8 %, après –16,8 %). Au total, le commerce extérieur contribue positivement à la croissance du PIB (+0,7 point après –2,3 point).
À l’inverse, la variation de stocks y contribue négativement (−1,5 point après +0,9 point), précise l'Insee.