A Washington, l’émotion est vive après la mort de Sarah Beckstrom, l’une des deux membres de la Garde nationale visées par un tireur mercredi, à proximité de la Maison Blanche.
La jeune soldate, originaire de Virginie-Occidentale et engagée depuis 2023, a succombé à ses blessures, a annoncé le président Donald Trump lors d’une allocution empreinte d’émotion. Le second militaire touché se trouve toujours dans un état critique et «lutte pour sa vie», selon le président.
L’attaque a été perpétrée par un ressortissant afghan de 29 ans, Rahmanullah Lakanwal, arrivé aux Etats-Unis en 2021 après avoir servi aux côtés des forces américaines en Afghanistan. Touché par balles et hospitalisé, son mobile reste inconnu. Selon les autorités, il aurait traversé le pays en voiture avant de cibler les militaires «sans provocation», agissant de manière «ciblée».
L’incident a immédiatement déclenché une réaction politique. Donald Trump a dénoncé un “acte de terrorisme” et annoncé une série de mesures radicales sur l’immigration. Il a promis de suspendre «définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers monde», menaçant de remettre en cause des millions de permis délivrés sous l’administration Biden.
Les «cartes vertes» accordées aux ressortissants de 19 pays jugés préoccupants, dont l’Afghanistan, le Venezuela, Haïti ou l’Iran, feront l’objet d’un réexamen complet.Le président américain a également évoqué l’expulsion de tout étranger considéré comme un «risque pour la sécurité», un «fardeau public» ou «incompatible avec la civilisation occidentale».
Alors que l’enquête se poursuit, des voix appellent à ne pas stigmatiser les réfugiés afghans, rappelant que l’immense majorité d’entre eux a été soumise à des contrôles stricts et a fui la guerre. Mais à moins d’un an des élections, l’affaire pourrait alimenter le débat sur la sécurité et l’immigration, au cœur de la stratégie politique du président Trump.