Le rappeur franco-marocain Maes, de son vrai nom Walid Georgey, a été condamné à sept ans de prison ferme par la chambre criminelle de la Cour d’appel de Tanger.
Il a été reconnu coupable de constitution d’une bande criminelle, tentative d’enlèvement et séquestration, ainsi que d’incitation à commettre des crimes et délits.
L’affaire implique en tout onze personnes, avec des peines allant de un à dix ans de prison. Les faits incluent notamment une tentative d’agression avortée à Tanger et un projet d’assassinat à Marrakech qui aurait été préparé puis déjoué.
Maes, placé en détention préventive depuis plusieurs mois, a nié toutes les accusations. Ses avocats ont affirmé que le dossier manquait d’éléments tangibles, soulignant l’absence de preuves directes le reliant aux autres mis en cause.
Le rappeur avait été interpellé à Casablanca en janvier, après avoir quitté les Émirats arabes unis. Il aurait quitté le Golfe par crainte d’une éventuelle extradition vers la France, où un mandat d’arrêt international avait été émis à son encontre.
Selon les éléments du dossier, Maes aurait été confronté à des tentatives de racket à Sevran (région parisienne), ce qui aurait entraîné une riposte armée et une fusillade, avant qu’il ne s’installe à Dubaï avec sa famille. Le meurtre de son manager en France aurait ensuite joué un rôle dans une série de représailles présumées liées à ce dossier criminel.
Les faits remontent à 2020, période où Maes figurait parmi les artistes les plus écoutés de la scène rap française. En 2024, il avait déjà été condamné en son absence à dix mois de prison dans une affaire distincte de violences en réunion datant de 2018.