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Guerre en Syrie : Le bilan affreux des souffrances des enfants

Guerre en Syrie : Le bilan affreux des souffrances des enfants

 

Une commission d'enquête du Conseil des Nations unies pour les droits de l'homme a dressé, jeudi à Genève, un bilan affreux des souffrances et des violences endurées par les enfants syriens depuis le début du conflit dans leur pays.

Dans un rapport de 25 pages intitulé «Ils ont volé les rêves de mes enfants», la Commission d'enquête indépendante et internationale (COI) décrit "les multiples violations des droits subies par les enfants, dont plus de cinq millions sont déplacés à l'intérieur du pays et à l'étranger".

«Je suis consterné par le mépris flagrant des lois de la guerre et de la Convention sur les Droits des enfant par toutes les parties impliquées dans le conflit», a déclaré le président de la Commission d'enquête, Paulo Pinheiro. 

«Le gouvernement syrien assume la principale responsabilité de la protection des garçons et des filles dans le pays.

Toutefois, tous les acteurs dans ce conflit doivent faire plus d'efforts pour protéger les enfants", a-t-il plaidé.

D'après le rapport, qui couvre la période allant de septembre 2011 à la fin octobre 2019, des enfants ont été tués, mutilés et soumis à différentes formes de violations de leurs droits.

À plusieurs reprises, les forces progouvernementales ont utilisé des armes à sous-munitions, des bombes thermobariques et des armes chimiques faisant des dizaines de morts parmi les enfants, fait observer la même source. 

Le viol et la violence sexuelle ont été utilisés à plusieurs reprises contre les hommes, les femmes, les garçons et les filles comme outil pour punir, humilier et terroriser les populations.

Les forces gouvernementales ont arrêté et torturé des garçons âgés de 12 ans.

Le rapport s'alarme de même de la situation dévastatrice du secteur de l'éducation en Syrie.

Depuis le début du conflit, des milliers d'écoles ont été détruites ou utilisées à des fins militaires et plus de 2,1 millions de garçons et de filles n'assistent régulièrement plus à des cours, ajoute la commission.

"Des enfants ont été détenus et utilisés comme moyen de chantage pour des échanges de prisonniers ou pour soutirer une rançon.

Des terroristes de Hay'at Tahrir al-Sham (HTS) ont recruté et utilisé des garçons pour combattre sur les lignes de front", poursuit le document. 

"L'État islamique" (EI/Daesh) avait soumis, pour sa part, les filles de neuf ans au viol et à l'esclavage sexuel.

Les garçons, quant à eux, ont reçu une formation militaire et régulièrement exposés à une violence extrême, notamment en étant témoin d'exécutions publiques ou forcés dans le rôle d'exécuteur.

Pour les membres de la commission, l'impact du conflit sur la santé physique et mentale à long terme des garçons et des filles a été sévère.

"Aujourd'hui, un grand nombre d'enfants souffrent de handicaps ainsi que de problèmes psychologiques dévastateurs", notent-ils.

Les enquêteurs de l'ONU ont appelé, en outre, les pays à rapatrier les enfants de jihadistes étrangers du groupe Etat islamique qui se trouvent en Syrie, y compris avec leurs mères.

Ils expliquent que nombre de ces enfants se trouvent en situation "particulièrement précaire", car ils ne disposent pas de document d'identité.

Les enquêteurs demandent aux pays d'origine des combattants étrangers de prendre "immédiatement des mesures pour simplifier l'enregistrement de leurs ressortissants nés en Syrie, dans le but ultime de les rapatrier dès que possible, ainsi que les personnes qui s'occupent d'eux".

 

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