L’armée israélienne a affirmé ce samedi avoir mené des frappes d'envergure sur des dizaines de cibles du Hezbollah au Liban, en particulier dans la région de la Békaa et le sud du pays.
Simultanément, Israël a déclaré avoir "éliminé" Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, lors d’une frappe à Beyrouth.
Hassan Nasrallah, né le 31 août 1960 à Bourj Hammoud au Liban, était un religieux chiite et homme politique, principalement connu comme secrétaire général du Hezbollah, poste qu'il occupe depuis 1992.
Issu d'une famille modeste, Nasrallah s'orienta très tôt vers la théologie chiite, notamment après avoir étudié en Irak sous la tutelle de l'imam Mohammed Bakr al-Sadr.
De retour au Liban à la fin des années 70, il rejoint d'abord le mouvement Amal, avant de fonder, avec d'autres militants, le Hezbollah en 1982, une organisation soutenue par l'Iran et active dans la résistance contre l'occupation israélienne.
Nasrallah gagne en notoriété dans les années 90 et 2000, notamment après la mort de son prédécesseur, Abbas Moussaoui, et grâce à son rôle dans la lutte contre Israël au Sud-Liban, culminant avec le retrait des troupes israéliennes en 2000, qu'il présente comme une victoire du Hezbollah.
À travers son leadership, Nasrallah a transformé le Hezbollah en une force politique et militaire majeure au Liban, bénéficiant du soutien financier et logistique de l'Iran.
Nasrallah était une figure extrêmement influente au Moyen-Orient, admirée par certains pour son rôle dans la "résistance" contre Israël, mais critiquée par d'autres pour son alignement avec le régime syrien de Bachar el-Assad et son implication dans la guerre en Syrie.
Sa rhétorique, souvent dirigée contre Israël et les États-Unis, lui a conféré une aura de figure de proue de la résistance chiite, mais elle a aussi renforcé la polarisation politique au Liban et dans la région.