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L’Algérie fait les yeux doux aux ex du FIS

L’Algérie fait les yeux doux aux ex du FIS

La situation en Algérie s’aggrave de jour en jour. Dans les coulisses du pouvoir, les imminences grises du président Abdelmajid Tebboune se creusent les méninges pour trouver des idées voire même des solutions. 

 

Par Abdelhak Najib 

C’est dans ce sens qu’à l'approche de la célébration le 5 juillet du 60e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie après 132 ans de colonisation française, le régime et les militaires  veulent profiter de cette date pour tenter de détendre un tant soit peu les graves tensions qui secouent l’appareil de l’Etat.

C’est aussi dans cette logique d’alléger les crispations, qu’en catimini et dans les coulisses, Alger a remis au goût du jour la régularisation de la situation d’ex-dirigeants du FIS, le mouvement islamiste dissous en 1992.

Installés pour leur majorité à l’étranger, les figures de l’islamisme radical  algérien ont été condamnés pour terrorisme ou pour avoir fomenté des coups d’Etat et autres actions de subversion au cours de la tristement célèbre décennie noire.

En effet, dirigé par le président lui-même avec le concours du ministère de la Justice, ainsi que les renseignements intérieurs et extérieurs, cette relance des négociations avec les ex-parias concerne une dizaine d’islamistes, dont certains ont déjà régularisé leur situation, aussi bien dans les représentations consulaires à l’étranger qu’en Algérie.

Il faut ici préciser que cette initiative avait été supervisée  à l’époque où Ahmed Gaïd Salah était chef d’état-major de l’armée et vice-ministre de la Défense.

Cette régularisation s’appuie sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, adoptée par référendum en septembre 2005 sous l’égide de la présidence qui était déjà dans la tourmente et sous la menace d’un retour du terrorisme à grande échelle dans le pays. 

Il faut aussi souligner ici que les deux fondateurs du FIS,  Ali Belhadj et Abassi Madani, les deux chefs de la mouvance radicale, ont été emprisonnés par le pouvoir algérien dès 1991 pour «complot contre l'autorité de l'État».

Abassi Madani est libéré en 2003, puis s'exile au Qatar où il meurt en 2019. Ali Belhadj, lui, fera 12 ans de prison. Il est toujours en vie. D’autres figures sont concernées par cette initiative qui cache des dessous liés à la fragilité du pouvoir actuel et un éventuel retour du Hirak.

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