L'institut médical Paul-Ehrlich, qui conseille le gouvernement, "estime que d'autres examens (sont) nécessaires", après des cas de formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées en Europe, a précisé un porte-parole du ministère. Plusieurs pays ont déjà pris une telle mesure.
Cette décision de suspension intervient "après de nouvelles informations concernant des thromboses de veines cérébrales en lien avec la vaccination en Allemagne et en Europe", selon la même source.
L'Agence européenne des médicaments (EMA) "décidera si et comment les nouvelles connaissances (sur ces effets secondaires) se répercutent sur l'autorisation du vaccin", a ajouté ce porte-parole.
Le ministre de la Santé, Jens Spahn, a prévu de s'exprimer dans l'après-midi. Depuis une semaine, plusieurs pays ont suspendu la vaccination avec AstraZeneca après de graves problèmes sanguins chez des vaccinés. Mais rien n'indique un lien de cause à effet et l'emballement des autorités de santé divise les professionnels.
L'Autriche avait lancé le mouvement le 8 mars en suspendant un lot de vaccins après la mort d'une infirmière qui venait de recevoir une dose d'AstraZeneca. La femme de 49 ans est décédée à cause d'une mauvaise coagulation sanguine.
Ensuite, d'autres pays, dont l'Italie, ont suspendu des lots isolés. Plusieurs pays scandinaves - Danemark, Norvège, Islande - sont allés plus loin en suspendant tous les vaccins AstraZeneca, suivis dimanche par les Pays-Bas.
Le vaccin AstraZeneca est l'un des trois vaccins utilisés en Allemagne tandis qu'un quatrième, celui de Johnson & Johnson, a déjà reçu le feu vert des autorités européennes et sera distribué entre la mi et la fin avril, selon le ministère de la Santé.