Le tribunal du district central de Séoul a condamné, vendredi, l'ex-président sud-coréen Lee Myung-bak à 15 ans de prison pour corruption.
Président de 2008 à 2013, Lee, 76 ans, a été reconnu coupable pour plusieurs chefs d'accusation, dont notamment la corruption et le détournement de fonds, et écopé d'une amende de 13 milliards de won (10 millions d'euros).
Il est accusé d'avoir touché, entre son élection fin 2007 et 2012, onze milliards de won (10,28 millions de dollars) de la part de plusieurs institutions et personnalités, dont les services de renseignement (National Intelligence Service, NIS) et le groupe Samsung.
Lee Myung-bak est soupçonné d'avoir été soudoyé par le groupe Samsung pour accorder en 2009 une grâce présidentielle au président du géant sud-coréen Lee Kun-hee, condamné pour évasion fiscale.
En Corée du Sud, les chefs de l'Etat sont souvent poursuivis en justice après leur départ du pouvoir. Les quatre anciens présidents sud-coréens encore en vie ont ainsi été poursuivis ou condamnés pour corruption. ■