(Ph. AFP)
L'envoyé de l’ONU au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a mis en garde le Conseil de sécurité sur "les risques d’explosion" à Gaza et l’impact que cela aurait sur le reste de la région.
"Gaza se délite alors que nous parlons, sous la pression d'une combinaison explosive de facteurs humanitaires, sécuritaires et politiques négatifs", a prévenu Mladenov, qui s'exprimait jeudi devant l'organe exécutif des Nations-unies.
Il a relevé que si un autre conflit entre le Hamas et Israël éclatait, "cela aurait des conséquences dévastatrices pour les Palestiniens de Gaza, pourrait compromettre la relative stabilité de la Cisjordanie et avoir des répercussions sur la région".
Au cours des quatre dernières semaines, des dizaines de milliers de Palestiniens de Gaza ont convergé vers la frontière avec Israël dans le cadre des manifestations de la "Grande marche de retour".
"Les manifestations devraient se poursuivre et se terminer vers le 15 mai, et pourraient se propager en Cisjordanie et au-delà", a fait observer Mladenov.
Depuis le 30 mars, 35 Palestiniens ont été tués et de nombreux autres ont été blessés lors de ces manifestations par les forces israéliennes.
Et au-delà de l’escalade des risques sécuritaires à Gaza, la situation humanitaire continue de rapidement se détériorer.
A partir de mars 2017 et sans préavis, l'Autorité palestinienne a réduit de plus de 30% les salaires de milliers d'employés du secteur public dans la bande de Gaza. Un an plus tard, en mars 2018, elle a suspendu le paiement des salaires de quelque 20.000 fonctionnaires à Gaza.■