Le Conseil des droits de l'homme (CDH) de l’ONU entame lundi, au Palais des Nations à Genève, sa 47ème session ordinaire dont les débats se dérouleront essentiellement de manière virtuelle, en raison des restrictions imposées par le Covid-19.
La session qui s’ouvrira jusqu’au 13 juillet sous la présidence de Nazhat Shameem Khan, représentante permanente des Fidji auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, examinera quelque 70 rapports présentés par des experts des droits de l'homme et autres organes d’enquête concernant de nombreux thèmes et intéressant la situation des droits de l'homme dans près de quarante pays, précise un communiqué du Haut commissariat des Droits de l’homme (HCDH).
Durant près de quatre semaines de session, le Conseil tiendra au total plus de 25 débats interactifs avec des titulaires de mandats (rapporteurs spécifiques), indique la même source.
Au premier jour de la session, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, présentera son rapport annuel, y compris son rapport sur le rôle central de l’État dans la lutte contre les pandémies et autres urgences sanitaires, et les conséquences socioéconomiques qui en résultent pour la promotion du développement durable et la réalisation de tous les droits de l’homme.
Les questions liées au racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie et à l’intolérance qui y est associée seront traitées le 12 juillet. Le Conseil sera saisi, dans ce cadre, du rapport de la Haute-Commissaire sur le racisme systémique et les violations du droit international des droits de l’homme commises par les forces de l’ordre contre des Africains et des personnes d’ascendance africaine, en particulier les actes qui ont entraîné la mort de George Floyd et d’autres Africains et personnes d’ascendance africaine.
Tout au long de la session, le Conseil tiendra plusieurs réunions-débats sur la lutte contre les mutilations génitales féminines (23 juin), sur les Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, à l’occasion du dixième anniversaire de leur adoption (29 juin), sur les effets négatifs des changements climatiques sur l’exercice des droits de l’homme par les personnes âgées (30 juin), sur la promotion des droits de l’homme par le sport et l’idéal olympique (7 juillet), et sur la coopération technique pour promouvoir le droit à l’éducation (12 juillet).
La journée annuelle de débat du Conseil consacrée aux droits humains des femmes s’étendra sur deux séances, les matins des 5 et 6 juillet. Elle portera, dans un premier temps, sur la violence à l'égard des femmes et des filles handicapées, et, dans un deuxième temps, sur le respect de l’égalité des sexes pendant le relèvement après la pandémie de COVID-19.
S’agissant des situations de pays, le Conseil sera saisi de plusieurs rapports ou comptes rendus oraux de la Haute Commissaire et du Secrétaire général des Nations Unies concernant la situation des droits de l’homme en Iran (22 juin), au Nicaragua (22 juin), au Venezuela (5 juillet) et au Myanmar (6 juillet).
Le Conseil examinera également les rapports des Rapporteurs spéciaux sur la situation des droits de l’homme en Érythrée (21 juin), au Bélarus (5 juillet), au Myanmar (7 juillet) et dans les territoires palestiniens (9 juillet). Le Conseil dialoguera avec l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine le 9 juillet. Il entendra en outre un compte rendu oral de la Commission la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, le 6 juillet.
Toujours pendant cette quarante-septième session, le Conseil sera saisi de rapports préparés à sa demande par les experts (rapporteurs spéciaux, experts indépendants et groupes de travail) auxquels il a confié des mandats portant sur des thèmes variés
Dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU), le Conseil examinera les rapports issus des travaux menés par son Groupe de travail chargé de l’EPU portant sur quatorze pays.
Le Conseil des droits de l'homme est un organe intergouvernemental du système des Nations Unies créé le 15 mars 2006 pour renforcer la promotion et la protection des droits de l'homme dans le monde. Il est actuellement composé des 47 pays membres suivants.