Le Congo, le Ghana, le Niger, l’Ouganda, le Sénégal, la Gambie et le Togo ont signé, samedi à Lomé, une Déclaration politique qui les engage à lutter contre les faux médicaments.
L'objectif, pour les Etats signataires, est de "renforcer et coordonner la lutte contre le trafic de médicaments et autres produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés".
"Nous avons décidé de mettre en place les structures et les législations nécessaires pour endiguer ce trafic et en criminaliser les différentes formes. Notre initiative réveillera la conscience des nations et convaincra la communauté internationale de nous suivre", a indiqué le président togolais Faure Gnassingbé.
Les différentes parties prenantes ont prévu, dans les prochains mois, de signer un accord-cadre et de dresser une feuille de route qui seront un rempart contre la propagation du phénomène.
Différentes personnalités ont invité les autres États de l'Afrique à adhérer à l'initiative de Lomé pour plus d'efficience.
D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards de dollars, soit 10 à 15% du marché pharmaceutique mondial.
L'Afrique paie un lourd tribut, puisque ce taux s'élèverait jusqu'à 60% dans certaines régions du continent.
La conséquence est que, chaque année, 122. 000 enfants de moins de cinq ans meurent sur ce continent.■