Les membres du nouveau gouvernement espagnol, annoncés mercredi par le chef de l’Exécutif, le socialiste Pedro Sanchez, ont prêté serment jeudi devant le Roi Felipe VI d’Espagne lors d’une cérémonie au palais de la Zarzuela à Madrid.
Cette cérémonie marque la prise de fonction du nouveau gouvernement espagnol, nommé suite à la motion de censure adoptée la semaine dernière par le Congrès des députés espagnol mettant fin au mandat du gouvernement du conservateur Mariano Rajoy (Parti Populaire).
Le nouveau gouvernement compte 17 ministères, soit quatre de plus que l'Exécutif de Rajoy, avec 11 portefeuilles confiés à des ministres femmes, ce qui en fait le gouvernement avec la plus forte présence féminine de l’histoire de la démocratie espagnole.
Dans une déclaration à la presse lors de l’annonce de la composition de son gouvernement, Sanchez a qualifié son exécutif "d’europhile", soulignant que l’Europe est un espace dans lequel l’Espagne doit "se renforcer" et trouver des solutions à ses défis.
Il a aussi affirmé que ce gouvernement aspire notamment à renforcer la croissance de l’économie espagnole, reconstruire la cohésion territoriale et régénérer la vie publique dans le pays.
Le secrétaire général du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, a automatiquement remplacé Rajoy au poste de chef de gouvernement après l’adoption de la motion de censure, déposée dans le sillage de la condamnation du PP dans l'affaire de corruption dite Gürtel, le 24 mai.
C’est la première fois qu'un chef de gouvernement espagnol accède au pouvoir à la suite d'un vote de non-confiance : 180 des 350 députés du Congrès ont voté en faveur de la motion.■