Sous le choc de la baisse des cours des matières premières, la plupart des devises africaines ont perdu plus de 20% de leur valeur entre 2013 et 2016.
Selon une récente étude de Coface sur les risques de change et des réserves en Afrique, cela a eu des conséquences directes sur les entreprises qui devaient faire face à une accélération de la hausse des prix des produits importés, une augmentation de la dette libellée en devise et des coûts plus élevés pour les transactions internationales.
Outre les mouvements des devises, les pressions sur les changes ont aussi eu pour conséquence des crises de liquidités, la mise en place de contrôles de capitaux ou de licences d'importations qui ont perturbé les opérations des entreprises.
Coface explique que l’année 2017 a vu le mouvement de dépréciation s’atténuer, en particulier en Afrique australe, notamment en Afrique du Sud, en Zambie et au Mozambique, où une relative stabilisation du cours des devises a été possible grâce au régime de change flottant et à l’amélioration des balances commerciales.
Sur la base de l’indice de pression des changes EMPI, l’étude montre qu’entre 2016 et 2017 les tensions ont également diminué dans les pays disposant d’un régime de change moins flexible, par exemple dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine.■